L’Éducation nationale est continuellement l’objet de sollicitations de la part de méthodes dites de pédagogie nouvelle, domaine particulièrement prolifique. À plusieurs reprises, des mouvements sectaires ont essayé de pénétrer par cette voie, au surplus lucrative, le monde de l’enseignement. En effet, l’enjeu financier peut être conséquent.

Ainsi, la méthode " Éthique de Vie, guide pratique de l’enseignant ", vendue un peu plus de 2.000 francs, introduisait directement aux doctrines de la secte Brahma Kumaris. Elle avait apposé, pour séduire des personnels et s’attirer la confiance de l’Éducation nationale, les références de l’UNICEF et de l’UNESCO. Alertée, l’UNICEF a fait interdire l’utilisation de son logo.

Une méthode " Clés pour l’Adolescence ", présentée en 1989 et 1990 avec le parrainage du Lion’s Club, avait été adoptée par plusieurs rectorats. Après enquête, il s’est avéré que cette méthode était inspirée des techniques scientologues. Elle a été interdite fin 1990.

Neuf ans plus tard, apparaissait une nouvelle méthode, extrêmement proche de la précédente, dénommée " Objectif grandir ", facturée 1.500 francs la mallette. Trois rectorats avaient commencé à négocier un achat groupé, pour un total d’environ 500.000 francs. Son introduction se faisait par l’intermédiaire de médecins scolaires qui eux-mêmes l’auraient connue par des médecins de l’action sanitaire et sociale. L’enquête de l’Éducation nationale a montré que le démarcheur était le même que pour la méthode précédente. Elle avait également fait l’objet de tentatives d’introduction en Suisse où elle avait suscité les mêmes réserves de la part des autorités publiques.


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr