Les sectes " guérisseuses " s’articulent généralement autour de médecines non conventionnelles et investissent en force le domaine des pratiques thérapeutiques alternatives.

C’est ainsi que certaines d’entre elles préfèrent recourir à la prière et à la méditation comme méthode thérapeutique unique et conseillent, voire imposent à leurs adeptes de ne pas consulter de médecin à l’extérieur de la secte et de renoncer à des traitements traditionnels, même si cela peut mettre en péril la vie de l’adepte. De même certaines organisations sectaires interdisent de manière formelle le recours à certaines techniques médicales telles que la transfusion sanguine.

Certains gourous, sans aucune qualification médicale, qui sont souvent des personnages très charismatiques, prétendent guérir eux-mêmes les maladies les plus graves. Pour ce faire, ils recourent à des pratiques dont les effets bénéfiques n’ont, à ce jour, pu être vérifiés ou, pire encore, à des " thérapies " dont le caractère dangereux et/ou frauduleux a été démontré. Ces pratiques, qui pour une grande part relèvent du charlatanisme, se situent clairement dans le cadre de l’exercice illégal de la médecine, voire de la non-assistance à personne en danger.

Toutefois, il semble que certains de ces guérisseurs ou pseudo-thérapeutes bénéficient d’une tolérance de la part du public et semblent peu préoccuper les autorités judiciaires, nonobstant le danger qu’ils représentent.

Par ailleurs, les manquements déontologiques qui peuvent être constatés chez certains médecins liés à une organisation sectaire nuisible doivent en principe être sanctionnés par l’Ordre des médecins. Pourtant, la commission constate une fois de plus que probablement pour les mêmes raisons que celles qui justifient le désintérêt marqué par les autorités en général, l’Ordre des médecins réagit souvent très tardivement à ce phénomène.


Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be