Le cabinet gouvernemental israélien chargé de la sécurité doit déterminer, mercredi 17 septembre 2003, le futur tracé de la « barrière de protection » que l’armée israélienne érige autour des territoires palestiniens. La question la plus controversée concerne la colonie d’Ariel, en Cisjordanie. Le Premier ministre Ariel Sharon et le ministre de la Défense Shaul Mofaz sont en effet favorables à son intégration à l’intérieur de la barrière. Les États-Unis font pression, d’après une source proche de Shaul Mofaz citée par le Jerusalem Post, afin que la colonie ne soit pas incluse dans le tracé et que subsiste ainsi un territoire continu en vue de la création d’un État palestinien.
D’après Ariel Sharon, la « barrière » a trois fonctions : premièrement, elle place un formidable obstacle devant les kamikazes palestiniens qui tentent d’infiltrer Israël, deuxièmement elle permettra d’endiguer les déplacements des dizaines de milliers de Palestiniens qui résident illégalement en Israël, enfin, troisièmement, elle empêche les Palestiniens de mener des actions terroristes en Israël lorsqu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent au cours des négociations.
Ariel Sharon a déclaré qu’un « très large segment » de la « barrière » sera défini lors de la réunion à venir de mercredi, et que cette « barrière » devrait aller, de manière continue, de Giboa jusqu’à Arad.
Les Israéliens ont déjà réalisé 150 kilomètres de cette « barrière », composée de clôtures, de tranchées, de fil barbelé, de murs de béton et de capteurs électroniques. À terme, elle pourrait être longue de 500 kilomètres.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Govt. set to decide what settlements inside security fence », par Herb Keinon, Jerusalem Post, 15 septembre 2003.