Israël refuse les propositions palestiniennes de cessez-le-feu

Le président palestinien Yasser Arafat a fortement critiqué, mercredi 17 septembre 2003, le refus par Israël de la proposition de cessez-le-feu formulée par son conseiller aux questions de Sécurité nationale, Jibril Rajoub. Cette proposition consistait à mettre en œuvre un cessez-le-feu mutuel, selon lequel les factions palestiniennes cesseraient toute activité militaire contre Israël, en échange de l’arrêt par l’État hébreu de ses agressions en terre palestinienne, c’est-à-dire l’arrêt des assassinats ciblés et des constructions de colonies, ainsi que la levée du siège de régions palestiniennes et l’arrêt de la construction de la « barrière de sécurité ».
Le général Rajoub a énoncé ses propositions en hébreu, sur Voice of Israel, en déclarant qu’« il ne peut y avoir aucune solution militaire au conflit israélo-palestinien ». Interrogé sur les moyens dont il dispose pour empêcher le Hamas et le Jihad islamique de commettre des attentats, il a indiqué qu’ « il sera de la responsabilité de l’Autorité d’imposer ses engagements au sein des régions où ces mouvements sont présents, et je ne pense pas qu’aucune faction refuse si la partie israélienne est sérieuse à propos de cette proposition ». Adnan Asfour, l’un des leaders du Hamas en Cisjordanie, a déclaré que son organisation « ne s’opposent pas à la discussion d’une nouvelle trêve, mais dans les limites imposées par des conditions claires et définies ». Il a également fait état de contacts entre le Premier ministre palestinien Ahmad Qureih et Khaled Mishaal, membre du bureau politique du Hamas à l’étranger, et indiqué que le Hamas refusait de participer au gouvernemnet, selon la ligne directrice découlant des accords d’Oslo.
Israël refuse pour l’instant toute idée de cessez-le-feu, en souhaitant, comme préalable, assister au démantèlement de toute « l’infrastructure terroriste » .