Israël ne veut pas croire au cessez-le-feu palestinien

Le ministre des Affaires étrangères israélien, Silvan Shalom, a déclaré jeudi 18 septembre 2003 que demander à Yasser Arafat de renoncer à son contrôle sur l’appareil de sécurité de l’Autorité palestinienne revient à lui demander de sauter « du haut d’un immeuble de 30 étages ». En effet, selon Shalom, Arafat sait que son contrôle de l’appareil de sécurité est la clé de son pouvoir, auquel il n’a pas l’intention de renoncer. Le ministre israélien a ajouté que la communauté internationale est consciente que la présence du leader palestinien dans la région bloque toute chance de paix.
Lors d’une rencontre avec le président de la République dominicaine, Hipolito Mejia, Silvan Shalom a également indiqué que les récentes déclarations de Yasser Arafat sur un éventuel cessez-le-feu ne sont que des manifestations de propagande. « Combien d’années encore cet homme parviendra-t-il à tromper le monde ? Il pense pouvoir détruire Israël par le terrorisme, et en conséquence refuse tout compromis entre les deux parties. Aucun des deux bords ne peut se permettre de perdre encore du temps avec ses duperies ».
Le président Moshe Katsav a déclaré, jeudi 18 septembre, que Yasser Arafat n’avait pas besoin de la permission d’Israël pour mettre un terme au terrorisme. « Si Arafat travaille à un cessez-le-feu et qu’il démantèle les infrastructures des organisations terroristes, il pourra gagner [une reconnaissance internationale] ; cela pourrait relancer le processus diplomatique (...) Si Arafat souhaite appliquer la feuille de route, il doit avant tout désarmer les organisations terroristes que sont le Hamas et le Jihad islamique »