Les consultations se poursuivent pour la constitution d’un nouveau gouvernement palestinien sur fond de tensions internes

Saeb Erekat, membre de la garde rapprochée de Yasser Arafat, qui occupait le poste de ministre en charge des négociations dans le gouvernement sortant de Mahmoud Abbas, a refusé de continuer sous la direction du nouveau Premier ministre, Ahmed Qureia. Selon lui, la négociation avec Israël devrait être de la responsabilité de l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP). Il a ajouté qu’il occuperait volontiers un autre poste dans ce gouvernement.
Au sein de ce nouveau gouvernement, qui a été présenté au Fatah, samedi 27 septembre 2003, Nasser Youssef occupera le poste de ministre de l’Intérieur, ce qui lui donnera le contrôle d’une partie de l’appareil de sécurité palestinien, le reste étant placé sous l’autorité directe de Yasser Arafat, qui préside également le Conseil de Sécurité nationale. Nasser Youssef s’est récemment opposé publiquement à Yasser Arafat, et son autorité dans l’appareil de sécurité reste à définir.
Le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) a également opposé un refus à la solliciation d’Ahmed Qureia de participer au gouvernement, tout comme les autres factions militantes palestiniennes, notamment le Hamas et le Jihad islamique.
12 des ministres figurant sur la liste soumise au Fatah et aux institutions de l’OLP, étaient déjà présents dans le gouvernement de Mahmoud Abbas, notamment le ministre des Affaires étrangères, Nabil Sha’ath, le ministre des Finances, Salam Fayad, et Nabil Qassis, ministre au Plan. On y trouve également un représentant du Front Démocratique de Libération de la Palestine, un délégué du Parti islamique du Conseil législatif palestinien, et le dr Musa Zabut, qui a été identifié par le passé comme une personnalité indépendante mais proche du Hamas.
Pendant que les consultations se poursuivaient, vendredi 26 septembre, une manifestation a réuni 3000 supporters de Mohammed Dahlan, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Mahmoud Abbas. Les manifestants, dont certains étaient armés, demandaient à ce que des élections internes aient lieu au sein du Fatah et que Dahlan soit intégré dans le nouveau gouvernement. Ils ont ensuite brûlé les effigies de trois membres du Comité central du Fatah, qui ont mené les attaques contre Mohammed Dahlan au cours des derniers mois.