Le conseil de Yesha, qui représente les colons de Judée, Samarie et de la Bande de Gaza, s’est officiellement réjouit de l’approbation par le gouvernement israélien de la poursuite de la construction de la clôture de sécurité. Cependant, en privé, certains ont parlé de l’un des plus grands obstacles jamais érigé au rêve d’un « plus grand Israël ».
En effet, deux tiers des colonies, soit 150 000 personnes, vont se retrouver « du mauvais côté de la clôture », lorsque celle-ci sera terminée. « C’est certainement un coup (qui nous est porté). Mais nous avons surmonté le terrorisme et d’autres problèmes, nous surmonterons celui-là également », a ainsi déclaré Adi Mintz, secrétaire général du Conseil.
La clôture met en effet à mal l’un des principes fondateurs de l’activité de colonisation, à savoir la création d’une contiguïté territoriale entre les colonies et de plus grandes villes situées en Israël.
Selon le Jerusalem Post, les colons ne peuvent s’attaquer à la clôture de sécurité, sous peine de se heurter à l’incompréhension de l’opinion publique. Ils concentrent donc leurs efforts sur une intense campagne de pression visant à déplacer la clôture le plus à l’est possible afin qu’elle intègre le maximum de colons possibles. Le Conseil « fera tout ce qu’il peut afin que la clôture ne soit pas utilisée comme un levier pour créer un État palestinien sur la frontière de 1967 », selon un communiqué rendu public mercredi 1er octobre.
Quatre membres du gouvernement ont refusé d’approuver le projet. Il s’agit de Natan Sharansky, Avigdor Lieberman, Benny Elon et Meir Sheetrit. Ces derniers condamnent les concessions aux États-Unis que représente le tracé. Natan Sharansky a ainsi critiqué l’idée que la clôture protégeant la colonie d’Ariel ne soit pas rattachée à la clôture principale. Yuli Edelstein a lui déclaré que l’approbation de ce tracé était une « capitulation devant le terrorisme » qui pourrait ramener Israël à ses frontières d’avant 1967.
« Settlers fear fence will end ’Greater Israel’ », par Matthew Gutman, Jerusalem Post, 1er octobre 2003.
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