Le ministre libanais de l’Information, Michel Samaha, a indiqué que le Liban avait déposé une plainte auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU, en raison de la violation par Israël de son espace aérien lors du raid mené, dimanche 6 octobre, contre la Syrie.
« Le Liban considère ces agressions comme autant de violations de la ligne bleue (tracée par l’ONU à la suite du retrait israélien en 2000 et qui sert de ligne de frontière entre le Liban et l’État hébreu) et demande en conséquence une réunion urgente du Conseil de sécurité », indique la plainte.
Selon le communiqué de la présidence de la République, cet épisode « s’est accompagné d’autres violations par l’aviation israélienne du ciel libanais dans le courant de la journée, au Liban-Sud et dans le nord du pays ». Huit avions de reconnaissance israéliens avaient ainsi été détectés à l’aube au-dessus du Liban.
Le Premier ministre libanais, Rafic Hariri, a condamné l’agression israélienne et a appelé « la communauté internationale à imposer la retenue à Israël dont les agissements sont une menace pour la paix et la stabilité au Proche-Orient »
Pour Hariri, il s’agit d’une « fuite en avant d’Israël visant à occulter l’échec de l’option militaire (dans les territoires palestiniens) ». L’État hébreu « attaque ses voisins arabes croyant qu’ainsi il pourra sortir de l’impasse dans laquelle il s’est fourvoyé ». « Le Liban se tiendra comme toujours au côté de la Syrie en ce moment critique de son histoire car la Syrie a toujours été un soutien pour le Liban », a-t-il conclu.
« Les avions israéliens ont traversé l’espace aérien libanais pour attaquer la Syrie », L’Orient Le Jour, 6 octobre 2003.
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