Le futur ministre de l’Intérieur palestinien, Nasser Youssef, a déclaré, mercredi 8 octobre 2003, qu’il ne prendrait possession de son poste qu’à la condition qu’il bénéficie d’un soutien du Parlement, au cours d’un vote de confiance du Parlement palestinien.
Sans ce vote, il ne se considérerait pas suffisamment légitime pour remplir ses fonctions et appliquer les réformes nécessaires à l’appareil de sécurité palestinien.
La nomination de Youssef est aujourd’hui considérée comme cruciale pour l’application d’un plan de paix mené par les États-Unis. Ces derniers demandent en effet aux Palestiniens de mettre hors d’état de nuire les militants impliqués dans la campagne d’attentats suicide que connaît actuellement Israël.
Nasser Youssef avait boycotté, mardi 7 octobre, la cérémonie d’intronisation du gouvernement. Bien qu’un vote de confiance ne soit pas nécessaire pour valider la composition d’un gouvernement d’urgence tel que celui mis en place par Ahmed Qureih, ce dernier devrait néanmoins s’y soumettre, jeudi 9 octobre, d’après le chef des négociateurs palestiniens, Saeb Erekat.
Cette décision intervient dans un contexte où est évoquée la visite prochaine de l’émissaire états-unien dans la région, John Wolf, afin de mener un nouveau tour de négociations entre Israéliens et Palestiniens.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères palestinien, Nabil Sha’ath, a démenti, mercredi 8 octobre 2003, les informations selon lesquelles Yasser Arafat aurait eu une crise cardiaque.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Palestinian security chief nominee Youssef sets demands », par Arnon Regular, Ha’aretz, 8 octobre 2003.