Trois officiels du Fatah ont été invités à Washington, où ils doivent rencontrer le secrétaire d’État adjoint états-unien au Proche-Orient, David Satterfield. Les trois hommes, Hatem Abdel Kader, Ahmed Ghnaim, et Kadoura Fares, discuteront également avec des membres du Congrès et des représentants du Parti Démocrate et du Parti Républicain, ainsi qu’avec des leaders juifs.
Les trois ont été invités par un think tank états-unien, l’Institute for Near East Policy, fondé par l’ancien émissaire états-unien au Proche-Orient, Dennis Ross. Abdel Kader a indiqué au Jerusalem Post que les discussions porteront sur les derniers événements qui ont secoué la Cisjordanie et la bande de Gaza. D’après lui, l’équipe du Fatah va demander aux États-Unis de mettre un terme à son boycott du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. « Nous allons souligner que le Président Arafat est un dirigeant élu du peuple palestinien et que Washington doit discuter avec lui directement ».
Les officiels du Fatah doivent aussi informer l’administration états-unienne de l’« intiative de Genève », qui a fait l’actualité de la semaine dernière. L’un d’entre eux, Kadoura Fares, a participé aux négociations. Les trois hommes ont également été impliqués dans les négociations avec le Hamas, le Jihad Islamique et d’autres organisations palestiniennes afin de parvenir à un cessez-le-feu avec Israël : « Durant notre visite, nous allons essayer d’obtenir un soutien des États-Unis à nos efforts pour arriver à une nouvelle hudna (un cessez-le-feu temporaire) », a ainsi déclaré Abdel kader.
Muhammad Hourani, un officiel du Fatah également invité mais qui a préféré décliner, a déclaré dimanche que cette visite était importante « à cause de la nécessité d’avoir une voix palestinienne aux États-Unis ». D’après Hourani, la délégation du Fatah se rend aux États-Unis « sur les ordres d’Arafat ».

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Fatah leaders to meet with Satterfield in US », par Khaled Abu Toameh, Jerusalem Post, 20 octobre 2003.