Dans le cadre de l’enveloppe de 400 millions € allouée à l’Afghanistan pour la période 2003-04, la Commission européenne a adopté une proposition visant à financer un quatrième programme de reconstruction doté d’un budget total de 79,5 millions €. Ce programme a pour objet d’améliorer les conditions de vie de l’homme de la rue en Afghanistan, notamment des rapatriés, en proposant un environnement plus sûr et en favorisant la reprise économique. Ce programme vise à restaurer la stabilité politique et à assurer, corollairement, la mise en place d’une administration publique parfaitement performante ainsi qu’à promouvoir le respect du droit et des droits humains, plus particulièrment ceux de la femme, et à alléger la pauvreté en améliorant le niveau d’activité économique. Ces objectifs s’inscrivent dans la feuille de route définie dans l’accord de Bonn de 2001 pour la création d’un Afghanistan stable et démocratique. Le programme proposé souligne l’attachement permanent de la Commission européenne à la reconstruction socio-politique et économique de l’Afghanistan.
La Commission propose 79.5 millions d’euros en faveur d’un quatrième programme de reconstruction
L’enveloppe de 79,5 millions € se répartit comme suit :
– 23 millions € en faveur du soutien au développement rural. Le secteur rural constitue l’ossature de l’économie afghane et 80% de la population du pays en dépendent ;
– 35 millions € en faveur de la réfection de la route Kaboul-Jalalabad-Torkham. Il s’agit d’un des principaux axes de transport, tant pour les importations que pour l’accès au centre du Pakistan. La reconstruction de cette route est essentielle pour revitaliser l’économie en général et favoriser la croissance le long de cet axe ;
– 10 millions € en faveur de la réforme de l’administration publique. Moderniser et renforcer l’administration publique est un élément fondamental pour permettre à l’ATA de créer un État cohérent, respectueux du droit, en mesure d’autofinancer les dépenses du secteur public, de contrôler ses frontières et de lutter contre le trafic de drogue ;
– 5 millions € en faveur du soutien à la société civile, l’accent étant mis en particulier sur la préparation des élections législatives. L’accord de Bonn impose à l’ATA de tenir des élections avant la mi-2004 ;
– 6 millions € en faveur des réfugiés et des ressortissants afghans rapatriés, de façon à garantir leur accès au logement et aux services de base ;
– 0,5 million € pour les éléments imprévus, compte tenu de la situation hautement aléatoire que connaît actuellement l’Afghanistan.
Les institutions publiques afghanes restent déficientes. En conséquence, la délégation de la Commission européenne en Afghanistan assurera la responsabilité générale de la gestion de la plupart des volets du programme. Les marchés seront passés directement entre la Commission et les partenaires de mise en oeuvre tels que les organisations des Nations unies, les organisations non gouvernementales et les sociétés privées dans le cas des travaux de réfection routière et de certains autres volets. Les institutions publiques du pays seront pleinement associées à l’identification et à la formulation des projets, et assureront la responsabilité d’une partie du volet de réforme de l’administration publique. Ce dispositif garantira une pleine transparence de la contribution de la Commission et aidera les pouvoirs publics à mettre en place la capacité souhaitée pour assurer une responsabilité plus directe à l’avenir.
Contexte
La Commission participe pleinement à la reconstruction de l’Afghanistan depuis 2001. Le 4ème programme proposé s’inscrit dans l’enveloppe de 400 millions € qui a été allouée en mars 2003 [1] par la CE pour la période 2003-2004 et qui se concentre sur quatre secteurs : développement rural et sécurité alimentaire, réforme du secteur public, infrastructure économique et soutien au secteur de la santé.
En 2002, la Commission a affecté à la reconstruction de l’Afghanistan plus de 280 millions €, dont environ 73 millions € en faveur de l’assistance humanitaire fournie par ECHO. La majeure partie de ces ressources a fait l’objet de contrats, ce qui témoigne non seulement de l’attachement profond de la Commission européenne au redressement de l’Afghanistan mais aussi de sa capacité de remplir efficacement ses engagements. En 2003, la Commission compte fournir un budget global de 246 millions € augmenté d’environ 48 millions € d’aide humanitaire (ECHO) [2].
Source : Commission européenne
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