À l’ONU, l’Iran revendique le droit d’accéder aux technologies nucléaires pacifiques

L’ambassadeur iranien à l’ONU, Mohammad-Javad Zarif, a déclaré, lundi 3 novembre 2003, que Téhéran considère que le développement de technologies nucléaires pacifiques est un de ses droits inaliénables, tout en soulignant que le système d’inspection nucléaire doit être mis en œuvre pour tous les États nucléaires.
S’exprimant devant l’Assemblée générale de l’ONU où était discuté le rapport de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique (AIEA), Zarif a réaffirmé que l’Iran n’avait jamais cherché à acquérir des armes nucléaires. « Comme tous les membres du Traité de Non Prolifération, l’Iran considère la poursuite et le développement de sa technologie nucléaire à des fins pacifiques comme son droit inaliénable et a donc investi des ressources importantes, matérielles et humaines, dans ce domaine (…) Les armes nucléaires et autres armes de destruction massive n’ont pas leur place dans la doctrine de défense de l’Iran ».
Il a ajouté que le droit intangible de tous les membres de l’AIEA d’avoir accès aux technologies nucléaires pacifiques sans discrimination était la base même du Traité de Non-Prolifération. Il a donc rejeté toute idée de sanctions prises contre l’Iran, car un tel procédé se révélerait contre-productif en incitant les autres États à poursuivre leurs aspirations nucléaires d’une manière déguisée.
Le diplomate iranien a également déclaré qu’il était nécessaire que la communauté internationale ne donne pas l’impression que les régimes de surveillance du TNP et de l’AIEA sont en réalité un moyen d’empêcher l’accès aux technologies nucléaires pacifiques, quand les pays non-signataires se voient récompensés par un blanc-seing, comme c’est le cas d’Israël, qui dispose du plus important stock d’armes nucléaires au Proche-Orient.
Le Vatican a, de son côté, exprimé son soutien de la récente décision de Téhéran de suspendre volontairement ses activités d’enrichissement d’uranium. Le secrétaire aux Affaires étrangères du Vatican a en effet rencontré l’ambassadeur iranien, Mostafa Boroujerdi, mardi 4 novembre 2003, et a vanté les efforts de l’Iran pour consolider la paix mondiale.