La crise au sommet de l’Autorité palestinienne s’est intensifiée, jeudi 6 novembre 2003, avec le refus de ministre des Finances de se rendre à une réunion du gouvernement, afin de protester contre les manœuvres politiciennes qui ont empêché la formation d’un nouveau gouvernement.
Des proches de Salam Fayad indiquent que sa décision doit servir de moyen de pression sur le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Il a également indiqué qu’il participerait au nouveau gouvernement s’il est toujours dirigé par Ahmed Qureih, actuel Premier ministre. Le ministre des Affaires étrangères, Nabil Shaat, est considéré comme un candidat possible pour remplacer Qureih si ce dernier devait se retirer.
Fayad, qui a des liens rapprochés avec des membres de l’administration Bush, a déclaré que sa décision de rester chez lui respectait la loi, puisque l’extension au-delà d’un mois d’un gouvernement d’urgence est illégale. Le gouvernement d’Ahmed Qureih est arrivé au terme de ce délai d’un mois mardi soir. Cette décision est d’autant plus symbolique que Salam Fayad est considéré comme un symbole des volontés de réforme de l’Autorité palestinienne.
Le blocage dans les négociations entre Arafat et Ahmed Qureih, qui continuent d’achopper principalement sur le nom du futur ministre de l’Intérieur, retardent également le renouvellement des contacts de haut-niveau entre des officiels palestiniens et israéliens, ainsi qu’une conférence de donateurs internationaux visant à financer le budget de l’Autorité palestinienne.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« PA finance minister boycotts cabinet », par Arnon Regular, Ha’aretz, 7 novembre 2003.