Alors que la situation se détériore au Proche-Orient, le président des États-Unis s’éloignent avec sa « feuille de route » qui était censé nous sortir de l’enfer et nous apporter la paix. Il faut qu’il revienne car si les États-Unis s’impliquent, les choses peuvent être différentes.
La guerre entre Israéliens et Palestiniens est une guerre entre deux nations de réfugiés qui rêvent d’un grand pays avant de découvrir que d’autres étaient là également. Aujourd’hui, chaque nation représente une civilisation, d’un côté le monde musulman et de l’autre le monde judéo-chrétien. Pourtant, d’ici, nous voyons seulement qu’ils nous tuent et que nous les humilions : quand ils nous tuent, nous revivons l’Holocauste et beaucoup d’Israéliens considèrent Arafat comme un nouvel Hitler, et quand nous les tuons en retour nous revivons l’humiliation de la colonisation. Difficile dans ces conditions d’apporter de la compréhension et du dialogue.
C’est pour cela que nous avons besoin de l’Occident. Les États-Unis doivent permettre à la démocratie d’émerger chez les Palestiniens, calmer le vent de l’unilatéralisme et faire taire les tambours de la croisade religieuse. Quand le président Bush reviendra, il doit ne doit pas être accompagné par les fondamentalistes qui poussent le monde vers l’Apocalypse mais par les Européens et les pays arabes. Il faut les impliquer dans une vaste politique régionale qui permettra à Israël de vivre en sécurité et aux Palestiniens d’avoir un État démocratique et démilitarisé.
« U.S. Must Return to the Table », par Avraham Burg, Los Angeles Times, 16 novembre 2003.
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