Le cerveau des attentats qui ont visé une synagogue à Istanbul, samedi 15 novembre 2003, se cacherait actuellement en Syrie, d’après les autorités turques. Il y bénéficierait du soutien de la population syrienne, mais rien ne permet de supposer qu’il est protégé par le gouvernement de Damas.
Selon le ministre des Affaires étrangères turc, Abdullah Gul, les terroristes se sentent proches du réseau Al Qaïda : « il nous faudra déterminer si ces gens travaillent directement avec Al Qaïda ou s’ils sont simplement des sympathisants (…) Notre première impression c’est que ces gens semblent être dans le même état d’esprit qu’Al Qaïda, ils ont les mêmes conceptions, ils sont de la même école. ». Il a également confirmé, lors d’une conférence de presse tenue mardi 18 novembre, que les traces laissées par les terroristes d’Istanbul remontent jusqu’en Afghanistan.
Les deux kamikazes seraient des cousins, et le frère de l’un des deux aurait planifié l’opération. C’est ce dernier qui se serait désormais réfugié en Syrie, où il a bénéficié de l’aide de Syriens pour organiser l’attentat, et aujourd’hui pour se cacher. Les deux terroristes auraient suivi une formation en explosifs en Iran.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Istanbul bombings mastermind thought to be hiding in Syria », par Jonathan Lis, Yossi Melman et Zvi Barel, Ha’aretz, 19 novembre 2003.