L’attaque en Turquie de jeudi et les autres attentats dans les pays musulmans ou arabes démontrent que l’isolationnisme ne protège pas du terrorisme. Beaucoup de pays pensent que rester en dehors de la lutte les protège alors que cela ne démontre que leur faiblesse face à une menace imminente.
Les terroristes craignent la force et s’attaquent aux faibles. C’est pourquoi même si les attaques visaient des juifs et des intérêts britanniques, ils ont eu lieu en Turquie et pas à Londres ou à Tel-Aviv. La Turquie semble avoir oublié les leçons de son passé quand elle était la cible du PKK. Elle a alors combattu les terroristes et cela a conduit à l’arrestation d’Abdullah Ocalan et à la marginalisation du PKK. Elle avait alors adopté la bonne méthode, mais pourtant elle n’a pas voulu s’engager dans la campagne mondiale, même dans celle régionale, contre le terrorisme de peur des conséquences : elle a refusé de s’engager contre l’Irak, malgré la menace à ses frontières.
Les Turcs n’ont pas pris une part active dans le combat contre les extrémistes. Il n’y a pas de substitut à l’action face à une menace comme Al Qaïda. En 1938, Chamberlain avait mis son pays en danger en tentant d’apaiser l’Allemagne nazie. Comme l’a dit George W. Bush on ne peut pas éviter le terrorisme en niant la menace.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Denying Dangers of Terrorism Only Increases the Risks », par Robert Stewart, Los Angeles Times, 21 novembre 2003.