Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a déclaré, dimanche 23 novembre 2003, qu’il n’était pas opposé à la réouverture de discussions sur le tracé du mur de séparation, afin que sa construction puisse être achevée dans un délai plus court et à prix moindre que le projet actuel.
Ces propos étaient une réponse à la proposition du ministre de la Justice, Yosef Lapid, qui a suggéré que le gouvernement modifie le tracé prévu afin d’en faciliter l’achèvement.
Ariel Sharon a, par ailleurs, exprimé son mécontentement quant aux critiques du mur formulées par certains ministres.
De son côté, le chef des services de renseignement du Shin Bet, Avi Dichter, a vanté l’efficacité de la portion de clôture construite de Salem à Kafr Qasem, qui justifie selon lui « le coûts de sa construction ». Il a ajouté que des infiltrations de terroristes se poursuivent dans des zones où le mur doit encore être construit.
Revenant sur l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution soutenant la Feuille de route, sans inclure les 14 réserves israéliennes, le ministre des Finances, Benjamin Netanyahu, a déclaré que des mesures unilatérales d’Israël prises en faveur des Palestiniens, telles que les prévoit Ariel Sharon, pourraient causer de nombreux problèmes. Le ministre sans porte-feuille, Uzi Landau, a également fortement critiqué cette idée, en indiquant que de telles mesures ne pourraient qu’encourager le terrorisme.
Le ministre des Transports, Avigdor Lieberman, a pour sa part déclaré qu’il n’était pas au courant d’un éventuel plan d’évacuation de colonies. Il ne s’agit selon lui que « d’idées virtuelles ».

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Sharon willing to reconsider route of West Bank separation fence », par Gideon Alon et Arnon Regular, Ha’aretz, 24 novembre 2003.