L’administration états-unienne a confirmé, mercredi 26 novembre 2003, qu’elle allait réduire les garanties bancaires promises à Israël de 289,5 millions de dollars, sur un montant total de 3 milliards pour l’année 2004, et de 9 milliards sur trois ans.
Selon le porte-parole du département d’État états-unien, Richard Boucher, « la réduction des garanties bancaires est l’expression du désaccord du gouvernement avec la construction de colonies et le tracé prévu de la clôture de sécurité ».
Le jour même, les officiels israéliens ont minimisé la décision de Washington, qui avait été présentée à l’origine comme une mesure de rétorsion prise en raison des investissements réalisés par Israël dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, notamment l’extension de colonies.
Le vice-Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a déclaré que « le fait est qu’ils [les États-Unis] ne font rien pour exercer une pression politique sur nous, afin de nous faire faire quoi que ce soit sur les questions essentielles du processus de paix ».
Les garanties bancaires permettent à Israël d’emprûnter de l’argent à un taux plus favorable. Les 10 % de réduction décidées par Washington pourraient coûter à Tel Aviv plus de 4 millions de dollars annuels en hausse de taux d’intérêt, d’après l’ancien directeur général du ministère des Finances, Ben-Zion Zilberfarb.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« U.S. confirms fence prompted loan cuts », par Nathan Guttman, Ha’aretz, 27 novembre 2003.