Les responsables des agences internationales et onusiennes intervenant dans les territoires occupés ont récemment attiré l’attention d’Israël sur le fait que, si Tel Aviv poursuit sa politique de bouclage, ces organisations seront peut être contraints d’arrêter leurs activités.
Dans une lettre adressée aux autorités israéliennes, l’ensemble des directeurs d’agence indiquait que les récentes mesures de sécurité mises en place par Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sont en train de rendre impossible l’acheminement de l’aide humanitaire. Une situation que beaucoup d’entre eux considèrent comme inacceptable.
« Plusieurs organisations ont indiqué qu’elles étaient en train de discuter sérieusement pour savoir si, oui ou non, elles allaient continuer à travailler dans ces conditions », indique la lettre. Les directeurs se plaignent du fait que, malgré de nombreuses rencontres avec des responsables militaires, les organisations humanitaires sont toujours sujetes à des changements soudains et imprévisibles sur le terrain, pour des motifs obscurs et rarement expliqués.
La lettre mentionne également des cas de tirs de soldats israéliens sur des travailleurs humanitaires malgré une coordination préalable, le nombre croissant de villes et de villages subitement bouclés, et l’incertitude de leurs conditions de travail dans ces conditions.
Les agences se disent également inquiètes du fait de l’augmentation de leurs dépenses qui résulte des manœuvres de l’armée israélienne dans les territoires occupés. Elles citent l’interdiction, pour des raisons de sécurité, du retour à vide des containers de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au port d’Ashdod, après que leur contenu eût été distribué dans la bande de Gaza.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Groups warn of halt to work in territories », par Arnon Regular, Ha’aretz, 28 novembre 2003.