La plupart des mouvement politiques regroupant des Arabes israéliens ont rejeté les accords de Genève, parce qu’ils incluent l’abandon du droit au retour pour les réfugiés palestiniens. De plus, les Arabes israéliens se disent déçus par le peu de cas qui a été fait de leur opinion, dans le texte lui-même ainsi que dans les négociations.
Le fondateur du Mouvement islamique en Israël, le cheikh Abdallah Darwish, a pourtant révélé, lundi 1er décembre 2003, que lui « et un groupe de dirigants musulmans » israéliens ont participé aux réunions et qu’il a eu une douzaine d’entretiens avec les négociateurs israéliens et palestiniens, notamment Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo. Selon lui, plusieurs rabbins auraient également participé au processus.
Abdallah Darwish a exprimé ses réticences quant à la formulation utilisée dans le texte de l’accord pour aborder le problème des réfugiés, mais il a rejeté les critiques venant de la société arabe.
Le Higher Arab Monitoring Committee, qui regroupe l’ensemble des mouvements politiques d’Arabes israélites a publié un communiqué laconique dans lequel il dit « accueillir favorablement tout dialogue entre Israéliens et Palestiniens ».
Le parlementaire du parti arabe de la Knesset, Hadesh, Mohammed Barakeh s’est rendu en compagnie d’Issam Makhoul à la cérémonie de lancement officiel qui s’est tenue à Genève, lundi 1er décembre 2003. Il a déclaré à Ha’aretz qu’il souhaitait soutenir l’initiative, malgré les problèmes posés par la question du règlement du sort des réfugiés.
Plusieurs membres de la communauté arabe israélienne ont critiqué durement le contenu de l’accord. L’Alliance Nationale démocratique d’Azmi Bishara a qualifié les accords d’ « accords virtuels », tandis que le parlementaire Jamal Zahalka déclarait que son parti refusait les clauses liées aux droits des réfugiés palestiniens, au partage de Jérusalem et à la définition d’Israël en tant qu’État juif, ce qui, d’après lui, « mine la campagne qui veut faire d’Israël un pays pour tous ses citoyens ».

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Israeli Arab groups slam Geneva Accords on refugee’s rights », par Yair Ettinger, Ha’aretz, 2 décembre 2003.