Ha’aretz cite de façon anonyme, jeudi 4 décembre 2003, des dirigeants palestiniens optimistes quant à la possibilité de parvenir à un accord de cessez-le-feu avec les factions militantes palestiniennes, mais pessimistes quant à sa probable durée.
D’après ces officiels de l’Autorité palestinienne, les dirigeants du Hamas et du Jihad islamique auraient récemment indiqué leur intention de calmer la situation dans les territoires occupés, notamment en réduisant considérablement les attaques terroristes.
Dans le cadre des préparatifs pour le sommet du Caire, où doivent avoir lieu les négociations, plusieurs délégués palestiniens ont demandé à Israël de suspendre la construction du mur de séparation et de nouvelles colonies, de libérer des prisonniers et de démanteler les barrages routiers dans les territoires occupés.
En effet, du côté palestinien, la première étape de la trêve doit nécessairement impliquer un arrêt total des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
Le général égyptien Omar Suleiman, qui supervise les négociations pour le compte du président Hosni Moubarak, s’est récemment rendu à Washington. Des sources palestiniennes prétendent qu’il y aurait obtenu le soutien de l’administration Bush pour un arrêt complet des activités violentes. Cela inclurait la fin des raids israéliens, des assassinats, des démolitions de logements et des destructions de zones agricoles. Du côté palestinien, ce sont les attaques terroristes qui devraient cesser.
Tirant les leçons de la première trêve, signée en juillet dernier par le gouvernement de Mahmoud Abbas, les Palestiniens pensent aujourd’hui qu’il est crucial d’obtenir des garanties des États-Unis assurant la fin des opérations israéliennes dans les territoires occupés, sous peine de voir les factions militantes armées reprendre les attentats.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Palestinians : Hudna prospects good, but it can’t really last », par Danny Rubeinstein, Ha’aretz, 4 décembre 2003.