Comme on pouvait s’y attendre, l’accord de Genève a été accueilli par les critiques de la droite et des proches d’Ehud Barak. Toutefois, plus inquiétant, ce texte a été également critiqué par ceux dont on pouvait attendre le soutien et l’aide pour expliquer ses avantages pour Israël et son engagement sioniste.
Certains ont détourné les faits pour justifier leurs critiques. Ainsi, Shlomo Avineri a affirmé que l’accord ne parlait jamais du « peuple juif » alors qu’il en est fait mention dans le premier article et dans les articles relatifs au partage de Jérusalem. Ces articles sont d’une importance capitale et vont plus loin que ceux des négociations de Camp David. D’autres comme le professeur Asher Susser, qui lui a lu le document, pinaillent sur des détails, perdant ainsi de vue que le point essentiel de cet accord et de prouver qu’il existe des possibilités d’accords entre les deux camps.
On peut discuter des articles, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut s’attaquer à l’accord dans son ensemble. Ce texte apporte des garanties énormes puisqu’il met fin au « droit » au retour. Le soutien international au texte nous laisse penser que nous, héritiers du sionisme pragmatique, avons quelque chose d’important entre les mains.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Read it before you criticize it », par Ron Pundak, Ha’aretz, 17 décembre 2003.