Les États-Unis font montre d’une certaine inquiétude à l’approche du discours qu’Ariel Sharon doit donner devant la conférence d’Herzliya, jeudi 18 décembre 2003. En effet, c’est à cette occasion que le Premier ministre israélien doit exposer les mesures unilatérales qu’il entend prendre afin de faciliter la mise en œuvre de la Feuille de route.
L’administration Bush voit derrière ces mesures unilatérales une tentative de tracer une frontière officieuse sur le terrain, par delà la démarche de déplacement de certaines colonies. Washington demande donc à Ariel Sharon de ne pas en précipiter l’application.
Le porte-parole du département d’État, Richard Boucher, a notamment déclaré, la semaine passée que « le problème des colonies (…) nécessite d’être traité en accord avec la Feuille de route ». Il a ensuite critiqué « les mesures unilatérales qui définissent la colonisation ou portent préjudice à l’issue ou encore essayent d’imposer une colonie ».
Washington craint que les décisions unilatérales du gouvernement d’Ariel Sharon, qui distingue les colonies à démanteler et celles à maintenir, porte atteinte à la Feuille de route qui prévoit l’établissement d’une solution à deux États sur la base de la résolution 242 des Nations Unies et « met un terme à l’occupation qui a commencé en 1967 ».

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Washington concerned by talk of unilateral moves », par Janine Zacharia, Jerusalem Post, 18 décembre 2003.