Lors du XXe Congrès du Parti communiste d’Union soviétique, le 25 février 1956, Nikita Khrouchtchev crée la sensation planétaire en critiquant avec une extrême violence la personne de Joseph Staline, mort trois ans auparavant. Déclarant vouloir briser le culte de la personnalité tissé autour du « Petit Père des Peuples » pendant 30 ans, Khrouchtchev décrit longuement le « régime d’oppression et de terreur » mis en place par Staline et entame un grand déballage. Pour la première fois, les purges sanglantes de la période 1936-38 sont abordées publiquement. Bouche bée les délégués apprennent que Zinoviev, Kamenev et Rykov ont été exécutés à tort pour le meurtre de Kirov, que Staline était une brute nationaliste et antisémite, et enfin que Lénine lui même, dans son testament tenu secret, avait mis en garde le Parti contre Staline. À la fin de son discours, Khrouchtchev préconise de ne pas rendre publiques ces révélations d’un seul coup au risque de désemparer les communistes à travers le monde.
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