Halliburton, qui travaille avec l’armée états-unienne depuis la Seconde Guerre mondiale, s’est toujours pliée aux procédures et a répondu aux questions des commissaires aux comptes avec qui nous avons toujours travaillé sans difficulté. Le processus a toujours fonctionné normalement.
Aujourd’hui, Halliburton est soumis à la plus intense des attentions car l’actuel vice-président a occupé mon poste. Ses opposants, enragés par la Guerre d’Irak, ont décidé de mener une campagne contre mon entreprise, ignorant la vérité sur notre travail en Irak et dans le monde. On nous accuse d’être des profiteurs de guerre et de livrer l’essence pour les troupes états-uniennes à des prix excessifs alors que nous nous efforçons de faire en sorte qu’ils soient les plus bas possibles. Deux de nos employés ont été accusés d’avoir reçu des dessous de table d’un contractant koweïtien, mais on a oublié de préciser que l’un des deux employés corrompus avait été attrapé par nos propres services internes.
On nous a faussement accusé, pour des raisons politiques, d’avoir augmenté le prix de nos prestations. Il aurait suffit d’un coup de fil pour dissiper ces accusations, mais on ne nous a pas appelé. Nous servons les administrations démocrates comme républicaines depuis plus de 60 ans parce que nous avons prouvé notre compétence, pas en raison des personnes que nous connaissons.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« Piling On Halliburton », par Dave Lesar, Washington Post, 3 mars 2004.