En Corée du Sud, le régime brutal de Chun Doo Hwan est de plus en plus contesté. À Kwangju, les étudiants et leurs professeurs sont à la pointe du combat pour la démocratie. Les manifestations sont réprimées avec une telle brutalité que la population chasse la police des rues. Paniqué à l’idée d’une « insurrection communiste », Doo Hwan informe l’ambassadeur U.S. Gleysteen qui lui transmet un message du secrétaire d’État Warren Christopher et du chargé de l’Asie Richard Holbrooke : l’administration Carter, qui entretient des milliers de soldats dans le pays, n’a pas d’objection à ce que l’Armée et les Forces spéciales matent l’insurrection. Le 21 mai 1980, l’armée tire sur la foule, faisant plus de 1000 morts. Dans la semaine qui suit, plus de 1000 autres « subversifs » seront arretés et exécutés, au vu et au su des soldats US. Le 29 mai, Kim Sun Hee, un des leaders du mouvement pour la démocratie, est arreté et exécuté en pleine rue. Le procès de Doo Hwan, en 1996, apportera la preuve de l’implication de l’administration Carter, mais seuls les Coréens seront condamnés.