Les États-Unis ont profité du sommet du G8 à Sea Island pour agiter une nouvelle fois l’épouvantail nucléaire. Après l’Irak, qu’ils ont envahi, puis l’Iran, dont le programme nucléaire a fait l’objet de vives discussions au sein de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) à l’automne 2003, c’est la Corée du Nord qui a été pointée du doigt. Malgré les propos rassurants du Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, de retour de Pyongyang, sur les intentions du dictateur nord-coréen Kim Jong-Il, George W. Bush exige que le pays se conforme à un désarmement « complet, vérifiable et irréversible », faute de quoi il se tournera vers le Conseil de sécurité de l’ONU, préalable à toute intervention. Simultanément, le Pentagone a annoncé le retrait de ses troupes stationnées à la ligne de démarcation entre les deux Corée et le maintien de celles qui se trouvent à l’extrême Sud de la péninsule. De la sorte, Washington fait monter la tension tout en exposant la population sud-coréenne en cas de confrontation.