Avec la fin de la Guerre froide et l’émergence de l’économie globale, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous avons la possibilité d’amener les populations de toute la planète à travailler ensemble pour le Bien commun. Nous vivons une époque d’interdépendance. Cela n’est ni mauvais, ni bon. Les systèmes de la globalisation ont été utilisés pour perpétrer les attentats du 11 septembre, mais ils favorisent aussi la croissance. Le projet de génome humain et la station spatiale internationale sont les bons aspects de l’interdépendance. L’épidémie du Sida et le réchauffement global sont ses mauvais aspects.
Je crois que la grande mission du XXIème siècle est de valoriser les bons aspects en combattants les mauvais. Cela nous oblige à repenser le mode de fonctionnement du gouvernement. Nous ne devons plus affronter systématiquement nos opposants, nous devons passer des accords. Avoir plus d’amis, c’est avoir moins de terroristes. Nous devons aussi réduire les problèmes liés à la maladie et à la pauvreté dans le monde.
Ces mesures n’entraîneront pas la disparition des terroristes, mais cela réduira leur recrutement. Les États-Unis doivent se détourner de l’unilatéralisme et comprendre leur mission globale dans le monde. Nous devons créer un monde plus uni.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« `Our common humanity’ is what’s most important », par Bill Clinton, Los Angeles Times, 13 juin 2004. Ce texte est adapté du discours prononcé à la Cornell University lors de la remise des diplômes, le 29 mai 2004.