Je soupçonne que beaucoup de soldats servant en Irak seront irrités par le film de Michael Moore car le réalisateur laisse ses positions anti-guerre, anti-Bush et anti-grandes entreprises obscurcir un débat important : George W. Bush a-t-il mené son pays, et le Royaume-Uni, dans la guerre d’Irak sur la base d’un mensonge ? En voulant imposer la démocratie par la force, les Américains sont-ils devenus si violents et brutaux qu’ils ont perdu leur prééminence morale pour toujours ?
Quoi qu’il en soit, en utilisant toutes les armes du polémiste, Moore mène une charge puissante contre l’administration Bush. Il montre des civils mourrant en Irak, il interroge des soldats états-uniens en Irak et dans des hôpitaux et s’attarde sur la douleur d’une mère ayant perdu son fils en Irak. Je crois que ce film peut détruire la confiance que conservait la population américaine envers les capacités de Bush comme chef de guerre. Le message est clair : il n’est pas l’homme de la situation et s’il avait été un subordonné dans une bataille, je l’aurais relevé de ses fonctions.
Ce qui ressort de ce film, c’est qu’il est peu probable que l’Amérique se laisse encore embarquer dans une aventure en étant aussi mal dirigée. Malgré le sensationnalisme de Moore, je crois que le message du film est juste et que tout le monde devrait le voir.
« A British General’s View of Fahrenheit 9/11 », par Michael Rose, Daily Mail, 1er juillet 2004.
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