En 1881, au Soudan, le leader religieux Muhammad Ahmad ibn as Sayyid Abd Allah reçoit une vision qui le proclamme envoyé de dieu (Mehdi) et lui enjoint de libérer le Soudan de la mainmise Ottomane. Son appel au Jihad lui permet de lever une armée de milliers de combattants Ansar qui, en dix ans mettent en déroute l’occupant turco-égyptien - entre autres avec des armes achetées à un certain Arthur Rimbaud... La coalition Franco-Britannique présente en Égypte pour garantir la sécurité du Canal de Suez, s’inquiète quand Khartoum tombe aux mains d’Ahmad. Londres envoie 25 000 hommes pour « protéger notre investissement ». Le 3 septembre 1898, à Omdurman sur les bords du Nil, les 52 000 soldats de l’Armée du Mehdi lancent la charge contre les canons mobiles et les mitrailleuses anglaises... et se font massacrer. En cinq heures, 20 000 Mahdistes sont tués et autant sont blessés, tandis que les Anglais n’ont même pas cent morts. Lord Kitchener de jeter les prisonniers blessés dans le Nil. Les 10 000 prisonniers valides seront répartis comme esclaves ou mourront de faim et de typhus au camp de Khartoum, premier « camp de concentration » de l’Histoire.