Ariel Sharon a déclaré, alors qu’il était déjà Premier ministre que « quiconque annonce, avant l’arrivée à la table des négociations les concessions qu’il est prêt à faire est un amateur » et qu’ « un désengagement unilatéral sous les balles signifie que nous faisons des concessions, mais n’obtenons rien ». Le désengagement unilatéral était dans le programme de Mitzna aux dernières élections, pas dans celui de Sharon et c’est Mitzna que la population israélienne a rejeté. Ce qui est frappant, c’est que les raisons que Sharon avait de s’opposer à Mitzna restent d’actualité : le plan est illogique car il ne peut pas y avoir de désengagement si l’autre camp ne le souhaite pas.
Est-ce que les partisans du désengagement comme Meir Sheetrit réalisent que l’armée israélienne devra continuer à opérer dans la bande de Gaza car tant qu’il y aura des terroristes là-bas nous devrons les combattre ? Dans ces conditions, nous ne faisons que nous désengager de nos frères, de nos foyers, des tombes de nos enfants, du rêve sioniste, sans rien avoir en retour. Quitter Gaza ne résoudra pas le problème du terrorisme et diminue notre capacité à le combattre. Les Palestiniens se déchireront et le bain de sang nous affectera également. Tant que nous n’aurons pas évacué tous les territoires, le monde continuera à reconnaître la légitimité du combat palestinien et nous ne pourrons plus expliquer pourquoi nous quittons Gaza, mais pas Jérusalem-Est. En outre, ce retrait va être perçu comme un encouragement pour les terroristes.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Likud’s moment of truth II », par Michael Ratzon, Jersualem Post, 20 octobre 2004.