Le gouvernement états-unien a manqué de nombreuses opportunités d’en finir avec le conflit israélo-palestinien mais une nouvelle opportunité s’ouvre avec l’hospitalisation de Yasser Arafat. Quel que soit le vainqueur mardi, il devra agir vite. L’année dernière, Ariel Sharon a convaincu le gouvernement états-unien d’abandonner la " feuille de route " et de le soutenir dans la mise en place d’un arrangement intérimaire à long terme. Ce dernier est fondé sur la création d’un mini-État à Gaza lié à des enclaves palestiniennes, pendant qu’Israël continue son intégration de la Cisjordanie.
Arafat servait d’excuse à cette politique : tant qu’il restait au pouvoir, les négociations ne pouvaient pas se poursuivre. Toutefois, aujourd’hui, cette excuse se trouve dans un hôpital à Paris et les décisions politiques quotidiennes sont prises par les institutions palestiniennes et notamment Mahmoud Abbas, numéro 2 de l’OLP ou le gouvernement d’Ahmed Qoreï. Aujourd’hui, les États-Unis ont une chance de transposer leur discours en actes en aidant les Palestiniens qui cherchent à mettre un terme au conflit.
Pour cela, il faut offrir une véritable chance de paix. Le plus tôt possible après l’élection, le président devra désigner un envoyé spécial dans la région chargé de défendre une politique arrêtée par le Quartet diplomatique. Celle-ci devra proposer une série de solutions précises fondées sur l’initiative de Genève. Il faut aussi organiser des élections en Palestine afin de départager la " vieille garde " et la " jeune garde ".

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« U.S. Should Jump at This Chance to Resolve the Palestinian Issue », par Edward Abington et Amjad Atallah, Los Angeles Times, 31 octobre 2004.