Le 11 novembre 1887, cinq anarchistes sont condamnés à mort et pendus, accusés à tort d’avoir participé aux émeutes du 1er mai 1886, à Chicago. Ce jour-là, les syndicats américains et le journal anarchiste The Alarm avaient appelé à la grève pour la journée de 8 heures. 340 000 salariés paralysent près de 12 000 usines à travers les États-Unis. Le mouvement se poursuit les jours suivants. Le 4 mai, tout Chicago est en grève et un grand rassemblement est prévu à Haymarket dans la soirée. Alors que celui-ci se termine, la police charge les derniers manifestants. C’est à ce moment-là qu’une bombe est jetée sur les policiers, qui ripostent en tirant. Le bilan se solde par une douzaine de morts, dont 7 policiers. La presse se déchaîne contre le péril rouge et la loi martiale est déclarée. Trois ans plus tard, en 1889, le congrès de l’Internationale Socialiste réuni à Paris décidera de consacrer chaque année la date du 1er mai : journée de lutte à travers le monde.