À partir de la fin des années 30, alors que l’armée impériale japonaise pille le Sud-Est asiatique, l’empereur Hirohito lance « l’Opération Lys d’or » dont l’objectif est la récupération, puis la dissimulation, de son butin de guerre. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services du général MacArthur s’emparent du trésor et créent divers fonds destinés à financer la lutte contre le communisme. « L’or de Yamashita », longtemps considéré comme une légende, permet de comprendre comment le Parti démocrate libéral, malgré l’exceptionnelle corruption de ses élites, est parvenu à conserver pendant un demi siècle le contrôle exclusif de la « démocratie » nippone.
En 1895, la reine Min est brûlée vive par des assassins de la Société de l’Océan noir, un groupe ultra-nationaliste dirigé par le légendaire Mitsuru Toyama. L’opération destinée à déstabiliser le gouvernement coréen constitue l’un des éléments de la stratégie de conquête élaborée par les services secrets japonais en collaboration avec les yakusas de Toyama. L’assassinat de la reine provoque « l’incident » qui va justifier l’invasion progressive de la Corée. En 1905, le pays devient un protectorat du Japon. Les sociétés ultra-nationalistes commencent les opérations de pillage tandis que des chefs de la pègre occupent des postes politiques clé. Ainsi Ryohei Uchida, patron de la Société du Dragon noir et bras-droit de Toyama, met en place avec l’aide du gouvernement impérial des milices chargées de rançonner les familles de riches coréens. En 1910, la Corée est totalement annexée. Le chef militaire, le général Yamagata, charge Terauchi de développer les activités de la police secrète, sommairement créée par le Dragon noir. Les kempeitai organisent méthodiquement le pillage du territoire en collaboration avec les milices de Toyama et Uchida. Officiellement, le Japon prétend protéger l’Asie du Sud-Est des colons occidentaux en fondant une « sphère de coprospérité ». En réalité, la dynastie impériale supervise une mise à sac systématique du pays, dérobant l’or et les œuvres d’art (la précieuse porcelaine Céladon), détruisant le patrimoine culturel (temples bouddhistes) avec une volonté évidente d’effacer l’identité coréenne.
En Mandchourie, un système analogue est mis en place sous l’autorité de Nobusuke Kishi et des sociétés yakusas. Le territoire annexé permet au Japon de contrôler l’accès maritime aux ports commerciaux de la Chine du Nord. Le gouvernement fantoche est dominé par les tairiki ronin - officiers, seigneurs de guerre, trafiquants de drogue... Des yakusas entreprenants lèvent de véritables petites armées privées pour piller au nom de l’Empereur ou s’allient avec les parrains chinois du Gang vert afin de contrôler les réseaux de distribution de l’opium et de ses dérivés. Ryoichi Sasakawa [1] et Yoshio Kodama [2] bâtiront ainsi des fortunes colossales qui permettront après la guerre de financer la création du tout-puissant Parti démocrate libéral. À la tête de ces groupes de voyous aux méthodes expéditives, Nobusuke Kishi et son clan comprenant le général Hideki Tojo (chef de la
police secrète et futur Premier ministre du gouvernement de guerre), Hoshino Naoki (patron du monopole de l’opium), Matsuoka Yosuke (président de la corporation Mantsetsu) et Aïkawa Gisuke (dirigeant de Nissan), planifient les opérations de pillage de connivence avec l’Empereur. Ils fondent la Compagnie des industries lourdes mandchoues, une organisation qui coordonne le développement de l’industrie et qui centralise le butin que l’armée et les yakusas arrachent à la population locale en utilisant des techniques diverses (demande de rançon, extorsion, cambriolage de banque...).
Les pillages sous contrôle des princes de l’Empire japonais : « l’Opération Lys d’or »
La fièvre de conquête irrite les dirigeants occidentaux qui craignent que le Japon empiète sur leurs colonies et concessions. En 1936, alors que le pillage de la Corée est en cours, les stratèges japonais hésitent entre deux options. Une des tactiques consiste à prendre le contrôle de la Sibérie, territoire riche en ressources naturelles, afin de créer une zone-tampon avec l’Union soviétique, principal rival dans la région. Cette stratégie « anticommuniste » aurait le mérite de satisfaire une partie des élites occidentales. Dans cet esprit, Yoshida, ambassadeur à Londres, tente avec le soutien du groupe Cliveden de préparer une alliance avec les britanniques. Aux Etats-Unis, des ultra-conservateurs comme l’ancien président Herbert Hoover ou l’aviateur nazi Charles Lindberg et des officiers proches du général Douglas MacArthur sont favorables à une entente avec la dynastie impériale.
Le Prince Chichibu, frère d’Hirohito, part à Londres en 1936 afin de préparer une éventuelle alliance anglo-japonaise. La perspective d’un front anticommuniste aurait probablement pu séduire les diplomates britanniques mais la progression des troupes japonaises en Asie menace les colonies des puissances européennes. Rapidement, Chichibu est privé de tout moyen de négociation. En Chine, l’armée est devenue totalement hors de contrôle. Des officiers montent en 1937 l’incident Marco Polo qui aboutit à l’invasion du pays par les troupes japonaises avec le soutien officieux de l’Empereur. Le prince Chichibu abandonne l’idée désormais dépassée d’une alliance anglo-japonaise et s’envole pour Nuremberg où il rencontre le chancelier Adolf Hitler [3].
Quand le président Franklin D. Roosevelt déclare vouloir mettre un terme à « l’épidémie » de conquêtes du Japon, l’armée d’invasion s’apprête à commettre un massacre sans précédent obéissant ainsi aux ordres d’un prince impérial. En effet le prince Konoe, Premier ministre « modéré », envoie le prince Asaka commander l’armée de Nankin. Ce dernier ordonne à ses troupes de ne laisser aucun prisonnier dans la ville. Pendant plusieurs jours, les soldats exécuteront ses ordres à la lettre. Sous les yeux de nombreux occidentaux, plusieurs dizaines de milliers de chinois sont tués dans des circonstances effroyables. Les hommes sont « utilisés » comme mannequins pour les exercices de baïonnettes ou, pour les officiers, de décapitation ; les femmes et filles subissent des viols collectifs devant leurs familles. Alors que les exactions se poursuivent, les princes Chichibu et Takeda surveillent que le butin du pillage n’échappe pas à la dynastie impériale. Des experts analysent les documents bancaires tandis que la police secrète torture tous ceux qui sont suspectés de détenir des informations sur l’or et autres richesses de Nankin [4].
Afin de s’assurer que le produit du pillage ne soit pas inutilement dilapidé par l’armée, Hirohito lance le Lys d’or, une organisation réunissant des experts de l’extorsion (comptables, professionnels de la finance...), des patrons yakusas et de puissants industriels sous le commandement des princes impériaux, seules personnes en qui l’Empereur place sa confiance. Le dispositif est supervisé par le prince Chichibu [5].
En 1941, le régime de Philippe Pétain autorise le Japon à occuper le Nord de l’Indochine. Le prince Konoe, partisan d’une « paix négociée », démissionne incapable de raisonner Hirohito. Prêt à déclarer la guerre, l’Empereur nomme à sa place le général Tojo, un des hommes du clan Kishi qui a organisé le pillage systématique de la Mandchourie.
L’attaque « surprise » [6] de Pearl Harbor est le signal de l’offensive nipponne en Asie du Sud-Est. Le Japon envahit la Thaïlande, Sumatra, la Birmanie et s’empare de Hongkong et Guam. Il chasse le général MacArthur de son fief, les Philippines. Les nouveaux territoires annexés sont systématiquement pillés par les kempeitai. Le prince Chichibu installe le quartier général du Lys d’or à Singapour où la totalité du butin est expédiée et inventoriée par des spécialistes. Aux Philippines, les banques occidentales constituent la principale cible des experts du Lys d’or qui récupèrent le trésor philippin pour le compte de la Yokohama Specie Bank dont le premier actionnaire est l’empereur Hirohito en personne et la Banque de Taiwan, une autre banque d’État. Une partie de l’or est utilisée pour financer l’effort de guerre. Des banques suisses, portugaises, argentines et chiliennes se chargent du blanchiment.
Les richesses volées par les kempeitai et les agents du Lys d’or convergent vers Singapour, puis vers Manille, pour être expédiées au Japon.
Du Lys d’or au fonds Aigle noir
Après la bataille de Midway, le rapport de force militaire en Asie du Sud-Est s’inverse en faveur des États-Unis. Le Japon perd le contrôle des voies maritimes. Hirohito et les princes impériaux commencent à réfléchir à la perspective d’une défaite de l’Empire. L’opération Lys d’or commandée par Chichibu, qui officiellement se soigne de la tuberculose au pied du mont Fuji, consiste désormais à sauver le trésor de guerre bloqué à Manille. Chichibu avait d’abord utilisé les navires-hôpitaux pour acheminer l’or qui était ensuite entreposé dans les souterrains creusés sous les alpes japonaises. En 1943, cette solution n’est plus envisageable puisque les États-Unis sont en mesure d’assurer un blocus maritime efficace. Les trésors commencent à s’entasser sur les quais de Manille. Le prince Chichibu s’entoure alors d’ingénieurs spécialisés dans le construction de réseaux de souterrains et entreprend de dissimuler le butin dans des caches enterrées. À Manille, il utilise les sous-sols d’Intramuros, vieille cité espagnole, qui offrent de nombreuses opportunités de stockage. Les quais sont directement reliés à Intramuros par une galerie permettant l’acheminement discret des marchandises. Chichibu choisit des sites historiques, églises, universités, une série de lieux susceptibles d’être épargnés par les bombardements.
Au nord de Manille, le prince Takeda exploite les grottes naturelles et supervise la construction de réseaux de galeries. Des spécialistes truffent les sites de pièges ingénieux et redoutablement efficaces : bombes, capsules de cyanure, pièges à eau et à sable... Un autre prince, Takahito Asaka, fils du boucher de Nankin et le général Yamashita, héros de Singapour, envoyé aux Philippines pour contrer l’imminente attaque états-unienne, participent aux opérations d’enfouissement. Les ingénieurs et les esclaves sont systématiquement enterrés vivants.
Quand MacArthur débute la reconquête des Philippines, les princes tentent de cacher rapidement ce qui n’a pu être enterré. Des navires chargés d’or sont coulés et leurs équipages noyés. Après la défaite du Japon dont l’occupation se clôt avec le massacre des civils de Manille, les princes s’enfuient en sous-marins.
Dès 1945, les services secrets états-uniens commandés par le général MacArthur connaissent l’existence du Lys d’or. Un agent, John Ballinger, déguisé en pêcheur a pu observer le déchargement de caisses remplies d’or transportées à bord d’un navire-hôpital. MacArthur fait arrêter son rival Yamashita et charge l’un de ses agents de l’interrogatoire du major Kojima, le chauffeur du général japonais. Severino Garcia Santa Romana obtiendra de nombreuses informations sur les itinéraires de Yamashita et parviendra ainsi à localiser un certain nombre de caches. « Santy » devient alors le gardien du « trésor de Yamashita ». Il est d’abord sous les ordres de MacArthur jusqu’à ce que l’énigmatique Edward Landsale [7], ancien agent de l’OSS récemment incorporé dans les services G-2 du général Willoughby [8], prenne la direction des opérations.
Après discussion avec le président Truman, il est décidé que le butin récupéré sera destiné à approvisionner un fonds de lutte contre le communisme baptisé Aigle noir. Le projet imaginé par un conseiller de Roosevelt consiste à utiliser l’or volé par l’Allemagne, l’Italie et le Japon pour financer des gouvernements pro-états-uniens et donc manipuler par l’argent les élections dans plusieurs « démocraties » menacées par le « Péril rouge ». Avec l’aide de Robert Anderson, un spécialiste du blanchiment, l’or récupéré par Santy est dispersé sur plus de 170 comptes bancaires dans 42 pays. Le réseau bancaire de la CIA permet ainsi de dissimuler à nouveau les richesses pillées en Asie du Sud-Est et de maintenir les cours de l’or à un niveau conforme aux intérêts économiques des États-Unis [9].
Le trésor rentre au Japon
Le butin saisi par les autorités états-uniennes alimente dans un premier temps trois fonds secrets distincts. Le fonds Yotsuya finance les activités les moins avouables du bras-droit de MacArthur, le patron du G-2 Charles Willoughby, admirateur de Franco et des méthodes des polices fascistes. Le second fonds baptisé du nom de Joseph Keenan, procureur du procès de Tokyo, équivalent japonais du procès de Nuremberg, a une fonction très précise. Il s’agit d’acheter des témoins afin de disculper la dynastie impériale avec qui MacArthur s’est allié dans la lutte contre le communisme. Le procès de Tokyo est une véritable farce qui aboutit à la pendaison d’une poignée de boucs émissaires. Ainsi le prince Asaka, le boucher de Nankin, n’est pas convoqué tandis que le général Matsui, accusé d’un crime auquel il n’a pas participé est condamné à la pendaison. Yamashita, ennemi intime du général MacArthur, subit la même peine, condamné pour le massacre des civils de Manille. Le général Tojo est désigné comme le principal coupable et doit accepter d’endosser la responsabilité de la guerre à la place de l’empereur Hirohito.
Le fonds le plus stratégique est incontestablement le M-Fund dont l’usage est destiné à lutter contre une prise de pouvoir communiste ou social-démocrate au Japon. Après la guerre, un éphémère gouvernement socialiste est discrédité grâce aux crédits du M-Fund par le champion des États-Unis Shigeru Yoshida. Le fonds sert aussi à financer une histoire officielle de la défaite du Japon. Ainsi Yoshio Kodama publie ses mémoires I was defeated (J’ai été vaincu) ; le livre financé par la CIA par l’intermédiaire du M-Fund constitue un moyen de disculper les futurs hommes forts du Japon, des ultra-nationalistes qui plaisent à MacArthur comme Ryoichi Sasakawa et Nobusuke Kishi.
En 1951, le traité de paix est signé. L’article 14 dispose que le Japon n’a pas les ressources nécessaires afin de dédommager ses victimes. Le Lys d’or devenu Aigle noir ne doit pas être dévoilé.
Après 1952, le M-Fund est confié à un conseil piloté par des membres de la CIA et des services secrets japonais. Le fonds permet l’élection de Nobusuke Kishi, chef-pillard de la Mandchourie et ancien ministre du gouvernement de guerre de Tojo. Le criminel de guerre, extrêmement anticommuniste, plaît au gouvernement Eisenhower. Le M-Fund a ainsi financé plusieurs Premiers ministres tels que Kakuei Tanaka, Noboru Takeshita, Yasuhiro Nakosone et Miyazawa Kichii. Tanaka auquel Nixon aurait promis la gestion exclusive du M-Fund eut un usage particulièrement fréquent du fonds afin de financer élections et coups tordus.
C’est ainsi qu’une partie du Lys d’or fut investie au Japon et dilapidée par les « faiseurs de roi » du Parti démocrate libéral, unique détenteur du pouvoir pendant cinquante ans.
Le clan Marcos, nouveau gardien du Lys d’or
Aux Philippines de nombreuses caches ont échappé à la vigilance de Santy et des services de MacArthur. Marcos, le turbulent protégé de Washington, est élu président en 1965 grâce à « l’or de Yamashita ». Ferdinand et Imelda Marcos tentent dès les années 60 de localiser Santy, légendaire gardien du Lys d’or. Il savent que Santy possède de nombreux comptes dont certains, pensent-ils (à tort), ont été oubliés par la CIA. Ils désirent obtenir du gardien le contrôle de ces comptes. En 1974, lorsque Santy meurt, Marcos devient officieusement le nouveau gardien du Lys d’or et collabore à ce titre avec des équipes états-uniennes et japonaises.
Le dictateur utilise Ben Valmores, un paysan philippin qui fut le valet du prince Takeda, afin de localiser des caches. Ces opérations lui permettent d’accumuler des stocks d’or importants mais s’avèrent très complexes. Le plus simple est de s’allier avec des japonais connaissant les emplacements des sites. Marcos fait appel à Ryoichi Sasakawa, ancien criminel de guerre et adorateur de Mussolini qui après la défaite a fait partie du cercle très fermé des nouveaux maîtres du Japon. Sasakawa est le partenaire idéal. Il extrait discrètement l’or de l’île de Lubang et blanchit probablement les richesses par l’intermédiaire de son Association d’entraide philippano-japonaise. Dans un premier temps, Washington qui couvre les activités anti-communiste de Marcos et Sasakawa ferme les yeux [10].
Cependant, Marcos veut faire cavalier seul et recrute deux partenaires, un voyant qui prétend avoir localisé grâce à ses dons l’épave du Nachi et un spécialiste de la métallurgie. Robert Curtis doit « sanctifier l’or », c’est-à-dire trouver un moyen de normaliser le butin afin de pouvoir l’écouler sur le marché mondial sans éveiller l’attention. Pour financer ses installations, Curtis fait appel à la John Birch Society, un groupe d’extrême-droite spécialisé dans les opérations anticommunistes comprenant notamment le colonel Laurence Bunker qui en tant qu’ancien collaborateur de MacArthur connaît l’existence du Lys d’or.
Quand le Président Reagan imagine le retour au système de l’étalon-or, il demande à Marcos de partager une partie de ses réserves d’or. L’avidité du dictateur provoquera sa perte. Sur ordre de Paul Wolfowitz (alors sous-secrétaire d’État), Ferdinand et Imelda Marcos sont enlevés par les services secrets états-uniens et exilés à Hawaï [11]. Les stocks de Marcos auraient été transférés aux États-Unis.
Le butin du Lys d’or, fruit de plus de cinquante ans de pillage systématique du Sud-Est asiatique par le Japon, est toujours l’objet de nombreuses convoitises. Selon Sterling et Peggy Seagrave, l’administration Bush (au sein de laquelle Paul Wolfowitz est devenu secrétaire adjoint à la Défense), dès mars 2001, aurait envoyé des commandos aux Philippines afin de récupérer une partie des réserves de Marcos et de superviser de nouvelles opérations de désenfouissement.
Le contrôle de ce qu’il reste de « l’or de Yamashita » est un enjeu encore trop important pour que l’existence du Lys d’or soit pleinement révélée. L’accès aux archives concernant le fonds Aigle noir fait l’objet d’un contrôle attentif de la part de la CIA. Les victimes des crimes de l’armée impériale et leurs héritiers qui osent demander des réparations légitimes se heurtent encore aujourd’hui aux moqueries : « l’or de Yamashita » ne serait qu’une légende.
[1] « Ryoichi Sasakawa, un criminel de guerre respecté », par Denis Boneau, Voltaire, 17 mai 2004.
[2] Kodama est chargé de prendre en main le trafic de drogue en Chine. Pour cela, il s’allie avec le Gang vert et progressivement devient leur principal fournisseur d’opium. Il installe le Kodama kikan, machine à transformer les stupéfiants en or, à Shanghai, et achemine des marchandises du Lys d’or. « Yoshio Kodama, le yakusa de la CIA », par Denis Boneau, Voltaire, 8 septembre 2004.
[3] Sterling et Peggy Seagrave, La dynastie du Yamoto, Histoire secrète de la dynastie impériale, Éditions Michalon, 1999.
[4] Plusieurs milliers de tonnes d’or sont récupérées à Nankin. Les kempeitai pillent méticuleusement l’or, les bijoux, mais aussi le mobilier, les miroirs des particuliers tandis que les experts du Lys d’or repèrent les dirigeants de banques.
[5] Sterling et Peggy Seagrave, Opération Lys d’or, Le scandaleux secret de la guerre du Pacifique ou comment les États-Unis ont utilisé le trésor de guerre japonais pour financer la Guerre froide, Éditions Michalon, 2002. Titre original Gold warriors.
[6] Des documents nouvellement déclassifiés ont montré que les États-Unis avaient anticipé et préparé cette attaque un an à l’avance. Cf « Remember Pearl Harbor ! » par Paul Labarique, Voltaire, 17 mars 2004.
[7] Le général Edward Landsale fut le référent de l’armée des États-Unis en matière de guerre psychologique.
[8] Le G-2 du général Willoughby est l’équivalent pour l’Asie de ce que fut le X-2 de James Jesus Angleton en Europe. Ces deux unités de contre-espionnage servirent à recruter et à retourner des agents ennemis pour constituer le réseau stay-behind de lutte contre le communisme.Cf. « Les réseaux d’ingérence américains » par Thierry Meyssan, Voltaire, 20 août 2001.
[9] Rappelons que les accords de Bretton Woods signés à la fin de la Seconde Guerre mondiale constituent le fondement d’une réorganisation de l’économie mondiale sur la base de la convertibilité dollar-or.
[10] « La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime » par Thierry Meyssan, Voltaire, 12 mai 2004.
[11] L’opération d’exfiltration forcée des époux Marcos est dirigée par Gaston Sigur, Paul Wolfowitz et Richard Armitage.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter