Fêtée le 3 janvier pour avoir, selon la légende chrétienne, sauvé Paris des hordes barbares d’Attila, Sainte Geneviève est également invoquée quand il s’agit de « faire barrage au mal ». Ainsi, le 3 janvier 1925, Mussolini invoque Sainte Geneviève pour mettre fin au régime parlementaire et dissoudre les « syndicats anarchistes, forces de l’obscurité ». En 1961, toujours un 3 janvier, les États-Unis rompent leurs relations avec Cuba ; le cardinal Krol applaudit en invoquant « l’inspiration de Sainte Geneviève ». À Rome, un an plus tard, le pape Jean XXIII excommunie Fidel Castro, le 3 janvier, et demande a la sainte « d’armer le bras de ceux qui luttent contre le communisme impie ». En 1990, l’ancien homme de main de la CIA au Panama, le président Noriega, se rend le 3 janvier aux forces US qui ont envahi le pays, le très catholique général Welde remercie publiquement Sainte Geneviève sur CNN. Enfin, en 2003, le jour de sa fête, Geneviève est à nouveau invoquée lors d’une prière télévisée à la cathédrale de Boston, afin qu’elle se joigne à la coalition contre « le nouvel Attila », Saddam Hussein.