Présentée par le ministre de la Guerre André Maginot, la loi décidant la construction d’une ligne de fortifications est votée, le 4 janvier 1930. Le formidable ouvrage militaire sera construit en 5 ans pour un coût total de plus de 5 milliards de francs. Il débute sur les bords de la Méditerranée et s’étend jusqu’à la frontière belge et au-delà, y compris le long du Rhin. Mais dans le massif des Ardennes, jugé infranchissable par le haut-commandement, les autorités se contentent de fortifications légères. Les Belges refusent par ailleurs que les Français prolongent la ligne Maginot le long de leur frontière car ils craignent d’être sacrifiés en cas de nouveau conflit entre la France et l’Allemagne. « La terrible leçon de 1914 n’a pas été retenue », écrit Aristide Briand. En juin 1940, c’est par les Ardennes que les chars allemands envahiront la France et encercleront ses fortifications... celles-ci résistent admirablement, mais de manière totalement inutile. La ligne Maginot aura servi d’alibi aux pacifistes pour abandonner l’Autriche et la Tchécoslovaquie à Hitler au prétexte que la France n’avait de toute façon rien à craindre.