David Frum se montre rassurant concernant la pénurie de pétrole disponible à moyen terme : Cela fait 30 ans que l’on évoque cette possibilité, mais elle est toujours repoussée par la découverte de nouveaux gisements, et d’autres sources d’énergie prendront la relève. L’ancien rédacteur des discours du président Bush vise en fait à rassurer ses lecteurs sur un autre sujet : il n’y a pas de motif pétrolier à la guerre d’Irak puisque le pétrole est abondant.
Le professeur Richard Kohn glose dans le Washington Post sur le caractère fondateur du second mandat Bush. Il appartient au président de fixer les modalités d’une guerre de longue haleine, à la manière dont Harry Truman a déterminer les règles de la Guerre froide.
Au cours d’un très long entretien au Washington Post, le président George W. Bush aborde quelques aspects des relations internationales. Considérant que les électeurs ont approuvé les choix de son premier mandat en le reconduisant à la Maison-Blanche, il affirme son intention de persévérer en Irak.
Dans le National Post, David Frum tient des propos rassurants : il ne faut pas prendre au sérieux les Cassandre qui annoncent une prochaine pénurie de pétrole. Cela fait trente ans que l’on évoque cette possibilité, mais elle est toujours repoussée par la découverte de nouveaux gisements, et lorsque il n’y en aura plus, d’autres sources d’énergie prendront la relève. Malheureusement, cette argumentation lénifiante ne répond pas aux problèmes posés. Personne ne doute qu’il existe une multiplicité de sources d’énergie, mais elles ne sont pas toutes utilisables de la même manière : on ne fera jamais rouler les voitures avec des éoliennes, ni fonctionner les fonderies avec des panneaux solaires. Et l’énergie fossile, elle, n’est pas renouvelable à court terme. Ancien rédacteur des discours du président Bush, l’auteur vise en fait à rassurer ses lecteurs sur un autre sujet : s’il n’y a pas de pénurie de pétrole à l’horizon, ce n’est donc pas pour ce mobile bassement matérialiste que les États-Unis se sont engagés en Irak.
Dans un ouvrage à paraître, dont Le Figaro publie les bonnes feuilles, François Heisbourg plaide pour une action commune des États-Unis et de l’Union européenne pour moderniser le Proche-Orient. Cependant il ne démontre pas le bien-fondé de sa proposition et préfère la justifier par divers bons sentiments appuyés sur une série de présupposés : l’Union européenne dispose d’une politique étrangère commune indépendante et cohérente, les États-Unis et l’Union ont les mêmes valeurs, ils ont les mêmes adversaires et les mêmes intérêts au Proche-Orient. C’est une forme de pensée circulaire, caractéristique des think-tanks anglo-saxons : dénuée d’esprit critique, elle conduit par nature à l’approbation des politiques dominantes et aux louanges des puissants. A contrario, ce texte illustre la difficulté de l’Alliance atlantique à entraîner une partie des Européens dans son aventure proche-orientale.
La même remarque vaut pour sept anciens ministres des Affaires étrangères de l’Alliance atlantique. Ils signent un appel commun dans le Washington Post pour joindre les efforts de la carotte européenne et du bâton états-unien pour dissuader l’Iran de poursuivre son programme nucléaire.
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