La Maison-Blanche
Le 2 mars 2022
Fiche d’information

Aujourd’hui, les États-Unis, en coordination avec les Alliés et leurs partenaires, imposent des coûts économiques supplémentaires à la Russie et au Bélarus en réponse à l’invasion brutale de l’Ukraine par le président Poutine. Les États-Unis prendront des mesures pour que le Bélarus assume la responsabilité de la facilitation de l’invasion de l’Ukraine par Poutine, pour affaiblir le secteur de la défense russe et sa puissance militaire pour de nombreuses années, cibler les sources de richesse les plus importantes de la Russie et interdire aux compagnies aériennes russes l’accès à l’espace aérien américain.

Grâce à notre coordination multilatérale historique, la Russie est devenue un paria économique et financier mondial. Plus de 30 pays représentant bien plus de la moitié de l’économie mondiale ont annoncé des sanctions et des contrôles à l’exportation visant la Russie. La Russie est encore plus isolée du système financier et commercial international. Nous empêchons Poutine d’accéder à son trésor de guerre pour amortir le coup de nos mesures et financer son invasion de l’Ukraine. Les États-Unis et les gouvernements du monde entier ciblent les acolytes de Poutine et leurs familles en identifiant et en gelant les actifs qu’ils détiennent dans nos territoires respectifs – leurs yachts, appartements de luxe, leur argent et autres gains mal acquis. Et les États-Unis et leurs Alliés agissent ensemble pour minimiser l’impact de ces mesures sur nos économies, notamment par une libération coordonnée de 60 millions de barils de pétrole issus de réserves stratégiques. Nous continuerons à imposer des coûts avec les Alliés et les partenaires tant que Poutine continuera à attiser les tensions.

Les mesures prises aujourd’hui sont entre autres les suivantes :

 Des restrictions radicales imposées au Bélarus pour bloquer ses importations de biens technologiques en réponse à son soutien à la guerre choisie par Poutine. Le département du Commerce élargira les politiques strictes de contrôle des exportations mises en place pour la Russie au Bélarus. Cette mesure permettra d’empêcher le détournement d’articles, de technologies et de logiciels via le Bélarus vers la Russie et dégradera considérablement la capacité des deux pays à poursuivre leur agression militaire et leur projection de puissance. Cela limitera considérablement la capacité de la Russie et du Bélarus à obtenir les matériaux nécessaires à leur agression militaire contre l’Ukraine, et leur capacité de projection de puissance susceptible de menacer la stabilité régionale et d’affaiblir la paix et la sécurité mondiales.

 Des sanctions de blocage total sur les entités de défense russes. Le département d’État imposera des sanctions radicales qui ciblent le secteur de la défense russe afin de freiner davantage la machine de guerre de Poutine. Cette action imposera des coûts importants aux sociétés russes de développement et de production d’armes. Au total, 22 entités russes liées à la défense seront désignées, y compris des entreprises qui fabriquent des avions de combat, des véhicules de combat d’infanterie, des systèmes de guerre électronique, des missiles et des véhicules aériens sans pilote pour les forces armées russes.

 Des contrôles à l’exportation ciblant le raffinage du pétrole, une source de revenus clé qui permet de financer l’armée russe. Par le biais de contrôles à l’exportation sur les équipements d’extraction de pétrole et de gaz, le département du Commerce imposera des restrictions aux exportations de technologies susceptibles de renforcer la capacité de raffinage de la Russie à long terme. Les États-Unis et nos Alliés et partenaires n’ont aucun intérêt stratégique à réduire l’approvisionnement mondial en énergie – c’est pourquoi nous avons exclu les paiements d’énergie de nos sanctions financières. Mais nous et nos Alliés et partenaires avons tous fortement intérêt à dégrader la position de la Russie en tant que principal fournisseur d’énergie à long terme. Ces actions contribueront à atteindre cet objectif, tout en protégeant les consommateurs américains.

 Le ciblage des entités soutenant les armées russe et bélarussiennes. Le département du Commerce, en coordination avec ses partenaires interinstitutions, ajoutera à la liste des entités les organisations qui ont participé ou contribué aux activités ou au soutien des services de sécurité russes et bélarussiens, de leurs secteurs militaire et de la défense et/ou de la recherche et du développement militaires et de la défense. Ces mesures permettront de faire en sorte que l’armée ainsi que les secteurs aérospatial, maritime et de la haute technologie ne puissent pas se procurer de biens technologiques et de technologies des États-Unis pouvant être utilisés par les Russes à des fin de maintenance technique et d’innovation.

 L’interdiction aux avions russes de pénétrer dans l’espace aérien intérieur américain et de l’utiliser. Comme l’a annoncé le président, les États-Unis fermeront l’espace aérien américain à tous les vols russes – de sorte à isoler davantage la Russie – et à exercer une pression supplémentaire sur son économie. Il s’agit des appareils certifiés, exploités, immatriculés ou contrôlés par toute personne liée à la Russie. Cela fait intervenir la révocation de la capacité de toutes les compagnies aériennes russes – passagers et fret – à opérer à destination et en provenance des États-Unis, ainsi que le refus d’entrée de tout avion exploité par la Russie dans l’espace aérien américain. Les États-Unis sont ainsi solidaires de plus de 30 des marchés de l’aviation les plus importants au monde dans leur refus de permettre aux transporteurs russes de conduire leurs activités.