PATRICK J. BUCHANAN, ancien candidat à la présidence des Etats-Unis

Notre ennemi n’est pas seulement Oussama Ben Laden. Notre ennemi est dans nos murs : ce sont les 11 millions d’immigrés clandestins parmi lesquels se cachent bien des terroristes potentiels. Et de la coalition en cours de constitution, qui sont nos alliés et nos ennemis ? Qu’en est-il de la Syrie et de l’Iran ? Surtout, souvenons-nous que les difficultés que nous traversons sont les conséquences de notre politique impériale. Pour nous protéger, nous devons nous désengager de la scène internationale, devenir des bâtisseurs de paix et non rester les gendarmes du monde.
 " US Pays the High Price of Empire ", The Los Angeles Times, 18 septembre
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JOHN PODESTA, ancien chef de cabinet du président Clinton

Pour livrer cette guerre contre le terrorisme, il nous faut repenser complètement l’arsenal juridique relatif aux interceptions, dans le souci de maintenir un équilibre entre libertés individuelles et sécurité publique, en l’adaptant aux nouvelles technologies.
 (a) La surveillance des logiciels doit être la même que celle des informations échangées ;
 (b) Les mêmes règles doivent s’appliquer quel que soit le mode de communication ;
 (c) Il doit être possible de tracer l’origine et la destination d’un appel indépendamment de la complexité des réseaux qui le transmettent ;
 (d) Les mandats de surveillance doivent concerner des suspects et non pas des lignes de communication ;
 (e) La constitution doit préciser le rôle des tiers de confiance dans la détention de clefs de cryptage ;
 (f) Le FBI doit disposer des moyens financiers nécessaires pour se doter d’un service de décryptage performant.
 " Tools for Counterterrorism ", The Washington Post, 18 septembre.
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TONY BLAIR, Premier ministre britannique

Le terrorisme est contraire à la foi musulmane comme l’ont souligné les responsables du Conseil musulman anglais. On ne peut attribuer les attentats aux Etats-Unis à l’Islam, pas plus qu’on ne peut attribuer ceux des loyalistes et des nationalistes irlandais au Christianisme. C’est pourquoi toutes les nations civilisées, y compris les pays musulmans, participent à la coalition internationale contre le terrorisme.
 " Those Responsible are not Communities nor Religions but Fanatical Individuals ", The Daily Jang, 18 septembre.
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EDWIN FEULNER, président de la Fondation Heritage

Le droit international actuel ne reconnaît comme guerre que des conflits armés entre États de sorte que, jusqu’à présent, la réponse à des actes terroristes ne relève pas de la Défense, mais de la police. Cette conception est dépassée et doit être modifiée.
Nous n’avons pas besoin d’identifier un ennemi pour lui faire la guerre. Ainsi, le président Thomas Jefferson déclara-t-il la guerre aux " pirates barbares ". Nous avons identifié la menace : le terrorisme, et nous nous devons de lui répondre par des moyens appropriés, c’est-à-dire militaires.
 " Time to Declare War ", The Washington Times, 19 septembre.
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FRANK J. GAFFNEY Jr., président du Center for Security Policy

Nous découvrons avec stupeur que nous ne sommes pas invulnérables, ne commettons pas deux nouvelles erreurs. En premier lieu, ne négligeons pas la construction du bouclier anti-missiles sous prétexte qu’il ne nous aurait été d’aucun secours le 11 septembre. Dès qu’ils le pourront les terroristes se doteront de missiles et nous devons anticiper cette menace. Deuxièmement, ne laissons pas des terroristes patentés se joindre à notre coalition. Si l’Autorité palestinienne, la Syrie et l’Iran s’infiltrent dans la guerre contre le terrorisme, ils n’auront de cesse de jouer un double jeu et de nous priver du renseignement et du savoir-faire israéliens.
 " End of invulnerability myths ", The Washington Times, 21 septembre.
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WILLIAM M. ARKIN, expert militaire

Le président Bush a prévenu : cette guerre est d’un nouveau genre, elle sera conduite selon des méthodes jamais employées. Anticipant ce type de conflit, l’armée américaine a mis au point une nouvelle stratégie : la Rapid Decisive Operation (RDO), incluant une nouvelle tactique : les Effects-Based Operations (EBO). Des simulations de la guerre contre le terrorisme ont eu lieu sous le nom de Global Engagement IV et JEFX 99. Le combat est conçu sur dans de nombreux domaines simultanés (économique, politique, etc.) et les opérations militaires classiques ne sont plus qu’un moyen coordonné à d’autres.
 " A New Mindset for Warfare ", The Washington Post, 22 septembre.
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BARBARA LEE, députée (Rep.) de Californie

J’ai refusé de voter la loi autorisant le président Bush à conduire la guerre contre le terrorisme et je remercie ceux de mes collègues parlementaires qui m’ont suivie. D’autres ont hésité à faire de même parce qu’ils pensaient utile de montrer l’unité du pays ou parce qu’ils croyaient la guerre inévitable. Pourtant, nous sommes tous conscients qu’il nous faut éviter la spirale de la violence et, si possible, montrer que nous avons d’autres moyens d’agir. Le secrétaire d’État, Colin Powell, a lui-même démontré devant le Congrès qu’il existe des moyens d’action diplomatiques, économiques, juridiques et politiques. Mettons-les en œuvre avant de songer à une guerre qui ne manquera pas de faire de nombreuses victimes.
 " Why I opposed the resolution to authorize force ", San Francisco Chronicle, 23 septembre.
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DONALD H. RUMSFELD, secrétaire à la Défense

Cette guerre sera sans précédent. Les États de la coalition que nous organisons seront sollicités individuellement pour des actions particulières dans des domaines aussi divers que la finance ou la logistique. Nos soldats seront autant des banquiers et des informaticiens que des militaires. Nos adversaires ne seront plus des États, mais des dirigeants, et parfois nous nous appuierons sur les peuples qu’ils oppriment. Il n’y aura pas de territoire à envahir, sinon des cyber-territoires. Les opérations militaires n’auront plus de sens en elles-mêmes et pourront paraître inutiles pour ceux qui ne seront pas conscients de l’ensemble de l’échiquier. Mais l’Amérique restera invincible.
 " A New Kind of War ", The New York Times, 27 septembre.
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