Le Conseil européen a tenu une réunion extraordinaire pour débattre de la crise relative à l’Irak. Ses membres ont également rencontré le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, et le président du Parlement européen, M. Pat Cox .
Le Conseil européen a tenu une réunion extraordinaire pour débattre de la crise relative à l’Irak. Ses membres ont également rencontré le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, et le président du Parlement européen, M. Pat Cox .
Nous réaffirmons les conclusions du Conseil "Affaires générales et relations extérieures" du 27 janvier ainsi que les termes de la démarche officielle effectuée le 4 février 2003 auprès de l’Irak, qui restent valables.
La manière dont sera gérée l’évolution de la situation en Irak aura un impact important sur le monde au cours des prochaines décennies. En particulier, nous sommes déterminés à traiter efficacement la menace que représente la prolifération des armes de destruction massive.
Nous tenons à ce que les Nations Unies demeurent au centre de l’ordre international. Nous reconnaissons que c’est au Conseil de sécurité qu’il incombe au premier chef de traiter du désarmement de l’Irak. Nous déclarons soutenir sans réserve le Conseil dans l’exercice de ses responsabilités.
L’objectif de l’Union en ce qui concerne l’Irak demeure le désarmement total et effectif de ce pays conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment à la résolution 1441. Nous souhaitons atteindre cet objectif de manière pacifique. Il est clair que c’est ce que veulent les populations de l’Europe.
La guerre n’est pas inévitable. La force ne devrait être utilisée qu’en dernier recours. Il appartient au régime irakien de mettre un terme à cette crise en se conformant aux exigences du Conseil de sécurité.
Nous réaffirmons que nous soutenons pleinement le travail que mènent actuellement les inspecteurs des Nations Unies. Il faut leur donner le temps et les ressources dont le Conseil de sécurité des Nations Unies estime qu’ils ont besoin. Toutefois, les inspections ne pourront se poursuivre indéfiniment en l’absence d’une coopération totale de la part de l’Irak. À cet égard, il faut notamment que soient fournies toutes les informations supplémentaires et spécifiques concernant les questions qui ont été soulevées dans les rapports des inspecteurs.
Le régime de Bagdad ne devrait se faire aucune illusion : l’Irak doit désarmer et coopérer immédiatement et intégralement. C’est, pour l’Irak, la dernière chance que la crise puisse être résolue d’une manière pacifique. Le régime irakien sera le seul responsable des conséquences s’il continue à se jouer de ce que veut la communauté internationale et ne saisit pas cette dernière chance.
Nous reconnaissons que l’unité et la fermeté de la communauté internationale, qui se sont traduites par l’adoption unanime de la résolution 1441, et le renforcement des capacités militaires ont joué un rôle essentiel pour que soit obtenu le retour des inspecteurs. Ces facteurs continueront à être essentiels si nous voulons obtenir la pleine coopération que nous recherchons.
Nous œuvrerons avec les pays arabes et avec la Ligue arabe. Nous les encouragerons, individuellement et conjointement, à faire comprendre à Saddam Hussein l’extrême danger que représenterait une mauvaise appréciation de la situation, ainsi que la nécessité qu’il se conforme intégralement à la résolution 1441. Nous appuyons les initiatives régionales menées par la Turquie avec les pays voisins de l’Irak et avec l’Egypte.
Dans ce contexte régional, l’Union européenne réaffirme qu’elle est fermement convaincue de la nécessité de dynamiser le processus de paix au Moyen-Orient et de résoudre le conflit israélo-palestinien. Nous continuons à préconiser la mise en œuvre rapide de la feuille de route approuvée par le « Quatuor ». La terreur et la violence doivent cesser. Les activités de colonisation le doivent également. Il est nécessaire d’accélérer les réformes palestiniennes et, à cet égard, la déclaration du président Arafat, selon laquelle il désignera un Premier ministre, constitue une mesure bienvenue qui va dans le bon sens.
Pour traiter ces problèmes, il est vital que la communauté internationale soit unie. Nous sommes déterminés à travailler avec tous nos partenaires, en particulier avec les États-Unis, pour obtenir le désarmement de l’Irak, la paix et la stabilité dans la région ainsi qu’un avenir décent pour toutes les populations qui y vivent.
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