Ariel Sharon a ouvert la réunion de son gouvernement dimanche en déclarant « voir un État palestinien n’est pas le rêve de ma vie, mais, en se projetant dans l’avenir, il n’est pas juste qu’Israël gouverne plus de trois millions et demie de Palestiniens. Je comprends l’idéologie, comme quelqu’un qui connaît chaque colline et chaque vallée, mais nous devons trouver une solution pour les générations futures. » La recherche d’une solution diplomatique devrait également permettre d’améliorer la situation économique. Au final, il a néanmoins dû accepter de nombreux amendements, notamment le rejet inconditionnel du « droit de retour », et n’a réuni que 12 voix sur les 23 membres du gouvernement. Quatre ministres du Likoud se sont abstenues (Benjamin Netanyhau, Limor Livnat, Tzachi Hanegbi et Danny Naveh) et trois ont voté contre (Uzi Landau, Yisrael Katz and Natan Sharansky). Les autres votes contre viennent des deux ministres de l’Union nationale et des deux ministres du Parti national religieux.
Après son acceptation de la feuille de route, Ariel Sharon devrait rencontrer son homologue palestinien Mahmoud Abbas dans les jours qui viennent. La Maison-Blanche a salué la décision israélienne, la qualifiant de « grand pas en avant ». Cependant, un officiel américain d’importance a indiqué que les 14 réserves israéliennes, que Washington s’est publiquement engagé à évaluer et qui ont permis à Sharon de réunir le soutien gouvernemental nécessaire, ne seraient pas toutes accordées.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Sharon, Abbas to meet as cabinet approves road map », par Gideon Alon, Arnon Regular et Nadav Shragai, Ha’aretz, 26 mai 2003.