L’optimisme était de mise, lors des négociations palestino-palestiniennes, d’aboutir rapidement à un cessez-le-feu entre l’Autorité et les organisations militantes armées, prévoyant un arrêt des attaques contre Israël. Au contraire, le pessimisme était de rigueur à l’issue des rencontres israélo-palestiniennes sur les questions de sécurité, le mardi 17 juin, qui ont été qualifiées d’« échec » par les deux parties.
Le ministre palestinien de la Sécurité, Mohammed Dahlan, rencontrait en effet le général Amos Gilad, coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires occupées. Selon Mohammed Dahlan, cette rencontre a été « une perte de temps, car les Israéliens ne voulaient discuter que d’idées générales et refusaient d’entrer dans les détails et les étapes nécessaires pour trouver un accord ». De source israélienne, l’échec des négociations est à mettre au compte de Mohammed Dahlan, qui a refusé de s’engager sur des points précis, et notamment sur un calendrier au terme duquel l’Autorité palestinienne serait capable d’assumer la responsabilité du nord de Gaza. Israël pense que l’Autorité palestinienne préfèrent attendre la signature d’un cessez-le-feu avec les organisations militantes armées, avant de prendre le contrôle de Gaza.
Selon Mohammed Dahlan, les Israéliens ont refusé de s’engager sur certaines des exigences formulées par le Hamas et le Jihad islamique en échange d’un cessez-le-feu, notamment la fin des assassinats ciblés et des incursions militaires en territoire palestinien, ainsi que la fin du bouclage imposé à la Cisjordanie et à Gaza. Israël refuse également de coopérer avec le responsable des services de sécurité préventive de Gaza, Rashid Abu Shabak, accusé d’activités terroristes.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Source : Israel agrees to limit strikes on militants », Ha’aretz, 18 juin 2003.