SouthCom : Contrôle de l’Amérique latine
Depuis le XIXe siècle, les États-Unis considèrent l’Amérique latine comme leur zone d’influence (Doctrine Monroe), toutefois ce n’est qu’en 1903 qu’ils créèrent le SouthCom. Il s’agissait alors de s’approprier la zone du chemin de fer reliant l’Atlantique au Pacifique pour y creuser un canal. Washington suscita en Colombie une improbable sécession du Panama et envoya des troupes pour « garantir la sécurité du nouvel État ».
Durant la Guerre froide, le SouthCom appuya d’abord ouvertement les dictatures militaires de droite, puis encadra plus discrètement la répression des guérillas marxistes sous couvert de lutte contre le narcotrafic. Cette évolution a conduit à une réforme structurelle progressive. Désormais le SouthCom travaille en étroite collaboration avec de nombreuses agences US et non plus simplement sous les ordres du département de la Défense.
Dans les années à venir, le SouthCom devrait se développer au fur et à mesure du retrait US du Grand Moyen-Orient et concentrer ses efforts sur le contrôle des champs pétroliers de la zone Caraïbes. Dans la perspective d’une épreuve de force contre le Venezuela et Cuba, Washington a réactivé la IVe flotte (2008), renversé le gouvernement du Honduras qui voulait fermer la base d’écoutes de Soto Cano (2009) et loué sept bases militaires à la Colombie (2009).


Le chef d’état major du Guyana, le général Godfrey Bess à gauche), et le chef du commandement des États-Unis pour l’hémisphère Sud (SouthCom), l’amiral Craig Faller (à droite) ont signé le 12 janvier 2021 un accord de formation.
J’ai l’honneur de m’adresser à vous, en votre qualité de Président du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, organe chargé de veiller au maintien de la paix et de la sécurité internationales, pour dénoncer des événements récents qui compromettent et menacent la paix (...)

J’ai l’honneur de m’adresser à vous pour dénoncer plusieurs initiatives dangereuses qui compromettent la paix et la sécurité du Venezuela et de l’ensemble de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Dans une communication précédente, datée du 6 août 2019 (S/2019/641), nous avons informé le Conseil de sécurité que le Président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, avait menacé de commettre un acte de guerre en imposant un blocus naval contre le Venezuela. Nous notons avec préoccupation que l’on tente (...)

12 États membres du Tiar (dit aussi « Pacte de Rio ») ont décidé de réactiver l’organisation en raison du risque de « déstabilisation » continentale que la « dictature » de Nicolás Maduro ferait courir à l’Amérique latine. Simultanément, l’Assemblée nationale du Venezuela s’est prononcée pour le retour de la République bolivarienne dans le Traité interaméricain d’assistance réciproque (Tratado Interamericano de Asistencia Recíproca — Tiar).
Rappelons que l’ancien président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, (...)

Après deux ans et demi au pouvoir, le président Donald Trump est sur le point d’imposer ses vues au Pentagone. Celui qui a mis fin au projet de « Sunnistan » de Daesh entend en finir avec la doctrine Rumsfeld/Cebrowski de destruction des structures étatiques du Moyen-Orient élargi. S’il y parvient, la paix reviendra dans la région ainsi que dans le Bassin des Caraïbes. Cependant, les peuples qui auront survécu à l’impérialisme militaire devront encore combattre pour leur souveraineté économique.

Nous avons reçu un abondant courrier sur la polémique relative aux incendies en Amazonie. Aucun ne conteste nos informations, mais ils entrent dans le débat avec passion.
En quatre jours, de nombreuses informations supplémentaires ont été heureusement rapportées par de nouveaux acteurs. Il apparait notamment que non seulement les incendies se sont globalement raréfiés depuis une dizaine d’années dans cette région (avec une croissance cette année), mais qu’ils sont beaucoup moins importants qu’en (...)

Juste avant l’ouverture du G7 de Biarritz, une intense campagne d’intoxication a été lancée dans la presse internationale avec la complicité du président français, Emmanuel Macron, et du président du Conseil européen, Donald Tusk. Elle vise à permettre aux Européens de contrôler l’Amazonie, ses minerais, ses trésors pharmaceutiques et ses bois précieux.
Elle a pour objet de fausser le problème avant d’y apporter une fausse solution.
En premier lieu, les auteurs de cette campagne ont répété que l’Amazonie (...)

Le texte de la déclaration conjointe suivante a été publié par les gouvernements des États-Unis, d’Antigua-et-Barbuda, d’Aruba, des Bahamas, de la Barbade, du Belize, de la Dominique, de la République dominicaine, de la Grenade, du Guyana, d’Haïti, de la Jamaïque, de Saint-Kitts-et-Nevis, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Suriname et de Trinité-et-Tobago à l’occasion de la réunion ministérielle du Partenariat États-Unis-Caraïbes pour la résilience qui s’est tenue le 12 avril 2019 à (...)

Alors que plusieurs États latino-américains et des Forces spéciales US semblent se préparer à attaquer le Venezuela, Valentin Vasilescu examine le rapport de force et la topographie. Selon lui, aucune forme d’invasion ne peut vaincre ce vaste pays défendu par une jungle, bien plus vaste qu’au Vietnam. Toute intervention ne peut avoir comme but que de déstabiliser le pays, pas de renverser son gouvernement.

Selon le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, des Forces spéciales des États-Unis sont arrivées entre le 9 et le 13 février à Puerto Rico et sur la base de San Isidro en République dominicaine. D’autres mouvements de troupes auraient eu lieu dans d’autres îles des Caraïbes sans que les gouvernements locaux en soient informés.
Cuba s’interroge sur une possible agression états-unienne du Venezuela sous couvert d’intervention (...)

La crise qui déstabilise le Venezuela, comme celles qui commencent au Nicaragua et à Haïti, doit être analysée pour y faire face. Thierry Meyssan revient sur les trois hypothèses interprétatives et argumente en faveur de l’une d’entre elles. Il évoque alors la stratégie des États-Unis et la manière de l’affronter.

Le gouvernement italien a annoncé qu’il avait posé son veto à la reconnaissance du président par intérim du Venezuela, Juan Guaidó, par l’Union européenne, lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères, le 31 janvier 2019 en Roumanie.
Cependant, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Suède, le Danemark, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal ne tenant pas compte de ce veto, ont successivement reconnu la légitimité de Juan Guaidó.
Lors des élections législatives 2015, l’opposition (...)

Suite à la révélation des preuves de l’affaire ExxonMobil par le président vénézuélien Nicolas Maduro, les États membres du Groupe de Lima ont retiré l’article 9 de leur communiqué commun. Ce texte dénonçait une provocation du Venezuela mettant en danger la sécurité collective.
Cependant, deux États n’ont pas apporté leur correction : le Canada et le Paraguay. Pour eux la version d’ExxonMobil et du département d’État US est toujours valide : malgré les preuves qui la démentissent, l’armée vénézuélienne aurait (...)

Selon la transnationale états-unienne ExxonMobil, la marine du Venezuela a expulsé deux navires explorant les fonds des eaux territoriales de la zone contestée entre le Venezuela et le Guyana, le 22 décembre 2018. Sur la foi de ce communiqué, le Guyana, puis les États-Unis, et enfin le Groupe de Lima ont condamné le militarisme vénézuélien.
Au paragraphe 9 de la Déclaration du Groupe de Lima en date du 4 janvier 2019, les 13 États restant de cette organisation ont dénoncé la provocation militaire du (...)

Alors que le président Trump a annoncé le retrait des troupes de combat US du « Moyen-Orient élargi », le Pentagone poursuit la mise en œuvre du plan Rumsfeld-Cebrowski. Il s’agit cette fois de détruire les États du « Bassin des Caraïbes ». Pas du tout, comme dans les années 70, du renversement de régimes dits « pro-Soviétiques », mais de la destruction de toutes les structures étatiques régionales sans considération des amis ou des ennemis politiques. Thierry Meyssan observe la préparation de cette nouvelle série de guerres.

Petit à petit les partisans de la doctrine Cebrowski avancent leurs pions. S’ils doivent cesser de créer des guerres au Moyen-Orient élargi, ils le feront dans le Bassin des Caraïbes. Avant toutes choses, le Pentagone planifie l’assassinat d’un chef d’État élu, la ruine de son pays, et sape l’unité de l’Amérique latine.


Toute vérité n’est pas bonne à entendre

Les États-Unis, l’Allemagne, le Canada, Israël et le Royaume-uni lancent l’« Opération Jéricho »

Terrorisme et manipulation de la société civile