Israël continue de construire l’image d’une Syrie, terre d’asile des terroristes, et ainsi à faire monter la pression sur Damas.
Mardi 7 septembre 2003, le président Basher Assad a rejeté l’idée d’expulser les militants palestiniens résidant en Syrie, en indiquant qu’« ils n’ont violé aucune loi. Ce ne sont pas des terroristes ». Un rapport des services secrets israéliens, complaisamment relayé par le Jerusalem Post, affirme pourtant que la Syrie continue d’abriter huit terrains d’entraînement pour terroristes, et à se servir du Hezbollah pour attaquer Israël, le long de la frontière libanaise.
Selon ce document, l’Iran fournit et blanchit d’importantes sommes d’argent aux organisations terroristes, en passant par le système bancaire syrien. Cet argent servirait notamment à financer des camps d’entraînement du type de celui qui a été détruit dimanche. Les apprentis terroristes s’y rendraient, depuis les territoires palestiniens, en passant par la Jordanie ou l’Arabie saoudite.
Israël sait pouvoir compter sur le soutien des États-Unis, réaffirmé par le président George W. Bush, mardi 7 septembre. Celui-ci a décrit le bombardement israélien comme étant « essentiel » à la campagne que mène Israël contre le terrorisme. Il a néanmoins enjoint le Premier ministre israélien Ariel Sharon d’« éviter une escalade de violence ». Amené à réagir aux propos d’Ariel Sharon, qui a déclaré qu’Israël « frapperait partout où sont ses ennemis », le président états-unien a déclaré que les États-Unis agiraient de la même manière, un rare aveu public de la similarité de la guerre contre le terrorisme menée par Washington et par Tel Aviv.
Israël peut également compter sur le Congrès états-unien, qui étudie cette semaine le Syria Accountability Act qui pourrait déboucher sur un régime de sanctions appliqué au régime de Damas.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Gov’t steps up pressure on Syria », par Matthew Gutman, Jerusalem Post, 8 octobre 2003. « Bush calls Israel’s strike on Syria ’essential’ », par Janine Zacharia, Jerusalem Post, 8 octobre 2003.