« Un modèle de reconstruction de pays »

Nation-building blueprint ?
Washington Times (États-Unis)

[AUTEUR] Clifford D. May est ancien correspondant à l’étranger et à Washington du New York Times. Il est président de la Foundation for the Defense of Democracies, un think tank néo-conservateur créé après le 11 septembre 2001 par James Woolsey.

[RESUME] La création du Groupe de stabilisation de l’Irak, constitué sous la direction de Condoleezza Rice, est une tentative pour aider à apporter pour la première fois la liberté et la démocratie au Proche-Orient musulman. Nous avons eu la chance de faire de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon des démocraties après la Seconde Guerre mondiale. Les Européens ne sont pas parvenus à faire de même en Afrique après la décolonisation et les Anglais s’ils ont réussi à faire de l’Inde une démocratie, ont échoué au Pakistan. De même Bill Clinton a échoué en Haïti.
Avant son élection, George W. Bush était sceptique face aux politiques de reconstruction de pays, tout comme les conservateurs traditionnels. Mais ce n’est pas le cas des néo-conservateurs qui y croient en raison de leur idéal wilsonien ou parce que, comme le président, ils ont tiré les leçons du 11 septembre : les État en déliquescence deviennent des refuges pour les groupes terroristes qui nous menacent.
Certains considèrent que le Groupe de stabilisation de l’Irak aurait dû être constitué avant que Saddam soit renversé et que sa création est un désaveu pour Donald Rumsfeld en charge de cette question jusqu’ici. Ce jugement est injuste car la reconstruction ne peut avoir lieu qu’après la stabilisation que l’armée doit assurer et il n’a jamais été question que ce soit les militaires qui développent la société démocratique. Ce serait peut-être au département d’État de s’en charger, mais il n’en a pas la capacité car il préfère la stabilité à la liberté, tout comme l’Europe et les pays arabes. C’est pour cela également que l’ONU ne pourra pas démocratiser l’Irak.
Les dirigeants syriens, saoudiens et iraniens ne veulent pas non plus voir émerger une démocratie en Irak. Voilà pourquoi nous devons réussir.

« Alors, cela valait-il le coup ? »

So, was it worth it ?
The Guardian (Royaume-Uni)

[AUTEURS] Tariq Ali est journaliste et écrivain auteur de Bush in Babylon : the Recolonisation of Iraq et de The Clash of Fundamentalisms : Crusades, Jihads and Modernity. Mike O’Brien est secrétaire d’État travailliste aux Affaires étrangères sur les questions de commerce et d’investissement.
Le texte ci-dessous est le résumé de leur dialogue, reproduite par le Guardian.

[RESUME] Tariq Ali :J’ai vu que Tony Blair et Hamid Karzaï étaient tous les deux présents à la conférence travailliste. Avec deux des politiciens préférés de l’administration Bush ensemble, il ne manquait plus à cette convention qu’Ariel Sharon et Amhed Chalabi, l’année prochaine peut-être ?
Contrairement à Blair, Karzaï fait face à une forte opposition en Afghanistan où il ne contrôle que Kaboul. Là-bas, la population ne vit pas mieux qu’avant la guerre, la reconstruction est une blague et la libération des femmes n’a pas eu lieu. Je crains que l’occupation ne se termine comme lors de l’intervention soviétique et que nous nous dirigions vers une guerre civile en Afghanistan.
Mike O’Brien : C’est faux ! Il existe des améliorations de la situation en Afghanistan où les femmes ne sont plus obligées de porter la Burka et où les petites filles vont à l’école. Il existe encore de graves difficultés dans ce pays et la reconstruction prendra des années sans garanties de succès, mais nous devons essayer.
Tariq Ali : Votre discours sonne comme celui d’un homme de la Pravda dans les années 80, époque durant laquelle les Moudjahidins étaient encensés par Reagan et Thatcher. Comment peut-on croire que les pays qui démantèlement l’État providence chez eux vont parvenir à créer un paradis démocratique et social en Afghanistan, là où les Soviétiques ont échoué ? Dans le même temps, d’après Human Right Watch, la Burka revient en force et les fonds de reconstruction promis, déjà très insuffisants, ne sont pas débloqués. On a réussi à trouver 11 milliards de dollars pour faire la guerre, mais on ne trouve pas 13 milliards pour la reconstruction. Les pays occidentaux ne défendent que leurs intérêts, tout comme le font Hamid Karzaï et Zalmay Khalilzad, travaillant de longues dates pour les services de renseignement états-uniens.
Mike O’Brien : Je doute que beaucoup d’Afghans partagent votre point de vue sur l’occupation soviétique. En ce qui concerne les fonds, ils vont arriver progressivement. Des avancées marquantes en termes de scolarisation ont déjà été rendues possible. C’est un bilan sur lequel Karzaï pourra s’appuyer lors de l’élection présidentielle de 2004.
Tariq Ali : Concernant l’occupation soviétique, je faisais simplement remarquer que Moscou et Washington partageait la même croyance : la modernisation du pays leur assurera la victoire. Or, les Soviétiques ont échoué alors qu’ils avaient fait plus que vous. Aujourd’hui, beaucoup de réfugiés afghans qui étaient repartis dans leur pays sont revenus au Pakistan en raison de l’instabilité. Le régime de Karzaï ne tiendra pas longtemps.
Mike, faites vous le porte-parole de cette opinion dans le Parti travailliste et démissionnez de ce gouvernement.
Mike O’Brien : Merci de vous inquiétez de mon avenir, mais vous, que suggérez vous pour l’Afghanistan ? Que nous le laissions sombrer dans la guerre civile ? Nous combattons les problèmes de sécurité en Afghanistan et, si nous ne construisons pas un paradis, nous réduisons les souffrances. Si les Afghans ne veulent plus de Karzaï, ils voteront contre lui en 2004. Je crois que nous pouvons remplacer les balles par les votes.
Tariq Ali : Cela ne fonctionnera pas car Karzaï est votre marionnette, le gouvernement n’est pas représentatif et la Loya Jirga n’est qu’un regroupement de chef tribaux achetés. La guerre d’Afghanistan est une guerre de vengeance qui a fait encore plus de réfugiés qu’avant.
Mike O’Brien : Vous ne présentez pas d’alternatives à notre action. Le colonialisme est mort est nous nous efforçons de construire la démocratie en Afghanistan tout en améliorant les conditions de vie de la population. C’est sur ces points que nous jugerons notre action dans ce domaine.

« Une contrainte risquée pour une armée trop dispersée »

A Risky Strain on an Overstretched Army
Washington Post (États-Unis)

[AUTEURS] Ancien général des Marines, Joseph Hoar est ancien commandant en chef de l’U.S. Central Command. Richard Klass est ancien colonel de l’US Air Force. Ils sont tous les deux consultants indépendants sur les questions de sécurité nationale.

[RESUME] George W. Bush a repris devant l’ONU les deux arguments en faveur de la guerre de son administration : les Irakiens sont mieux depuis que nous avons renversé Saddam Hussein ; le monde et les États-Unis sont plus sûrs. On pourra juger de l’amélioration de la qualité de vie des Irakiens seulement après que nous aurons quitté le pays, mais il n’est de toute façon pas de la responsabilité de George W. Bush d’assurer une amélioration de leur vie. En revanche, il est de son devoir de protéger les États-Unis et nous ne sommes pas sûrs que la sécurité du pays se soit améliorée depuis notre victoire.
L’affirmation de Washington concernant l’amélioration de la sécurité du pays repose sur le fait que Saddam Hussein était une menace, ce que nous ne croyons pas, et que la guerre n’a pas fait naître de nouveaux risques. Or, nous pensons que notre pays est moins en sécurité qu’avant pour six raisons :
 Les militaires états-uniens sont désormais trop dispersés et nous ne pouvons donc pas répondre à une crise en Corée ou ailleurs, et ce pour plusieurs années.
 L’Irak nous a détourné de la guerre au terrorisme.
 Les fonds dépensés en Irak auraient pu l’être pour accroître la sécurité de la patrie.
 Si Saddam Hussein avait des armes de destruction massive, elles sont aujourd’hui perdues dans une région hostile.
 L’Irak est aujourd’hui instable et forme un terrain fertile pour Al-Qaïda.
 Notre unilatéralisme a affaibli l’alliance contre le terrorisme.
C’est pour ces raisons que nous devons obtenir une résolution de l’ONU et développer l’armée irakienne afin de nous désengager d’Irak militairement et politiquement. Il faut également recentrer les efforts sur la guerre au terrorisme.

« "Suffisamment bon" est suffisant pour un bon départ »

’Good Enough’ Is Enough for a Good Exit
Washington Post (États-Unis)

[AUTEUR] Ancien colonel de l’US Air Force et vétéran du Vietnam, John Warden a été l’un des stratèges de la campagne aérienne de l’opération « Tempête du désert » de 1991 et un assistant spécial du vice-président de George Herbert Walker Bush, Dan Quayle. Il est l’auteur d’une théorie des bombardements modernes en ciblant prioritairement sur les centres de décision et de transmission. Il préside aujourd’hui Venturist Inc, une entreprise de consulting économique, et est analyste militaire pour la télévision états-unienne.

[RESUME] La stratégie, c’est regarder devant nous, pas derrière. Aussi, peu importent les raisons qui nous ont amené en Irak, nous y sommes et notre intérêt ici est clair : aider l’Irak à devenir un membre de la communauté mondiale démocratique et libre-échangiste au coût le plus acceptable. Il faut néanmoins garder deux principes stratégiques en tête : nous ne voulons pas créer un État parfait, mais « suffisamment bon » ; plus longtemps nous resterons, plus cela sera coûteux et plus nous risquerons d’échouer.
C’est pour cette raison que, d’ici à la fin 2004, nous devons avoir considérablement réduit nos troupes et transféré le pouvoir à une entité irakienne. Pour cela nous devons au préalable avoir réalisé différents objectifs :
 Sécuriser l’Irak suffisamment pour qu’il y ait moins de problèmes qu’au Liban, en Israël ou en Colombie, même si le nombre d’attaques reste élevé.
 Assurer les services de bases (eau, électricité) selon les critères irakiens, pas américains. C’est en passe d’être réussi.
 Permettre les investissements étrangers. Le conseil de gouvernement irakien a déjà adopté la législation la plus libérale du monde arabe dans ce domaine.
 Mettre en place une entité de gouvernement irakienne. Nous ne faisons pas assez d’efforts dans ce domaine.
 Mettre en place une armée irakienne d’une taille suffisante pour défendre l’Irak contre ses ennemis extérieurs et intérieurs. Les progrès dans ce domaine sont pour l’instant trop lents.
Il ne faut pas espérer installer rapidement une démocratie à l’américaine en Irak, mais on peut disposer d’un gouvernement raisonnablement représentatif respectant la loi et le droit à la propriété. Les Irakiens évolueront ensuite par eux-mêmes. Nous pouvons partir en laissant un gouvernement intérimaire en Irak, mais pas en le laissant sans armée, c’est pourquoi nous devons faire des efforts dans ce domaine.

« Diminuer nos espérances, fixer une date et partir »

Lower Expectations, Set a Date, and Leave
Washington Post (États-Unis)

[AUTEUR] Ancien colonel de l’US Army, Andrew J. Bacevich est professeur de relations internationales à l’université de Boston.

[RESUME] L’Irak n’a rien à voir avec le Vietnam, même si nous faisons face à une guérilla de plus en plus sophistiquée. Les guerres contre les guérillas sont sales, politiquement complexes, moralement ambiguës et demandent énormément de ressources.
Dans le débat sur l’Irak, l’administration Bush prétend qu’il faut utiliser toutes les ressources possibles pour gagner coûte que coûte. Son opposition se rapproche de la position française qui demande à Washington de quitter le pays. Aucune de ces solutions n’est bonne car la stratégie jusqu’au-boutiste n’est pas tenable, mais on ne peut pas non plus envisager une retraite humiliante pour la seule superpuissance mondiale. Il faut donc imaginer une troisième solution qui passe par une diminution de nos espérances sur les possibilités offertes par l’occupation militaire, l’internationalisation des forces de maintien de la paix et une réduction de la présence états-unienne.
Nous devons nous recentrer sur la guerre au terrorisme et laisser les Arabes aller d’eux-mêmes vers la démocratie.

« Nous n’étions pas préparés à rester, mais nous le devons »

We Weren’t Prepared to Stay, But We Must
Washington Post (États-Unis)

[AUTEUR] Ancien général de l’US. Army et vétéran du Vietnam, Montgomery C. Meigs est ancien commandant en chef des blindés durant l’opération « Tempête du Désert » et ancien commandant de la force de maintien de la paix en Bosnie. Il est professeur à l’université du Texas.

[RESUME] Si nous quittions l’Irak maintenant, nous laisserions un État instable entre le monde chiite et le monde sunnite. Ce serait une menace plus grave que Saddam Hussein. C’est pourquoi nous sommes en Irak pour longtemps. Les États-Unis ne parvenant pas à recruter d’autres pays pour les aider, comme au Vietnam, l’Irak va demeurer une préoccupation essentiellement américaine. Pour réussir, nous devons garder en mémoire les leçons de la Bosnie, pays que nous sommes parvenus à stabiliser.
Comme en Bosnie, nous devons créer les conditions permettant de créer un compromis entre anciennes factions rivales. Cela prend du temps. La tendance des médias à ne parler que de ce qui va mal ne permet pas au public de disposer d’une image équilibrée de la situation en Irak. Il ne voit pas les progrès que nous faisons.
Il est vrai qu’il n’est pas facile d’être patient quand on est attaqué par les ba’asistes et les combattants islamistes, mais nos services de renseignement progressent contre eux. Avec l’amélioration de la situation économique, les derniers groupes combattants se réduiront au noyau dur, plus facile à viser. De notre côté, nous devons accélérer les cycles de rotations de nos troupes sur le terrain pour éviter le découragement.
L’administration Bush n’a pas su préparer le public aux contraintes des missions de maintien de la paix, mais nous devons être patients. Pour gagner, nous devons bénéficier du soutien de l’administration et du public.

« Quand le mauvais journalisme devient routinier »

When bad journalism becomes routine
The Jordan Times (Jordanie)

[AUTEUR] Ahmed Bouzid est président de Palestine Media Watch et l’auteur de Framing the Struggle.

[RESUME] La majorité des observateurs intelligents ont bien compris les intentions d’Ariel Sharon avec son « mur de séparation » : établir une situation de fait sur le terrain et non arrêter les kamikazes comme il le prétend. Associated Press ne peut donc pas être compté parmi les analystes intelligents puisqu’elle prend régulièrement les déclarations du Premier ministre israélien pour argent comptant.
Ainsi, un de ses journalistes, Jason Keyser, affirme le 30 septembre : « le Premier ministre Ariel Sharon veut protéger quelques grandes colonies en étendant la barrière de sécurité profondément dans les territoires ». Qu’est-ce qui permet à Keyser de définir les intentions de Sharon et qu’est-ce qui lui permet de présenter ce qu’il pense être les intentions de Sharon comme des faits ? Sur quoi se base-t-il pour aller à l’encontre de l’ensemble des analyses sur ce thème ? Ces affirmations sont totalement gratuites et livrées sans la moindre précaution de langage.
De même, en avril, quand un cameraman portant une tenue jaune fluo où était inscrite la mention « presse » a été abattu d’une balle dans la tête par un soldat israélien qui n’a tiré qu’une seule fois dans sa direction après que celui ci se soit présenté en hébreux comme journaliste, Associated Press a déclaré que le cameraman avait été tué par un soldat israélien alors qu’il se trouvait près de Palestiniens en armes. Tous les éléments pouvant laisser penser qu’il ne s’agissait pas d’un accident ont été occultés.
Malgré ces erreurs, avec 17 000 journaux clients rien qu’aux États-Unis, Associated Press rédige une part considérable de ce que nous lisons tous les jours.

« Bush combat pour l’Irak »

Bush fights for Iraq
Washington Times (États-Unis)

[AUTEUR] Oliver North est un chroniqueur régulier du Washington Times et il est fondateur et président d’honneur de la Freedom Alliance. Il a été un des hommes clés de l’Irangate, notamment de l’organisation et du financement par l’argent de la drogue des Contras au Nicaragua

[RESUME] George W. Bush, Dick Cheney, Condoleezza Rice et d’autres se sont dépensés cette semaine pour contrer les déclarations des pessimistes professionnels dans les médias. Ces derniers exagèrent les difficultés en Irak., renforçant nos ennemis et sapant notre détermination nationale.
Alors que le rapport de David Kay démontre que le programme d’armement irakien impliquait des milliers de personnes et des milliards de dollars, le Washington Post préfère titrer : « Les recherches en Irak ne trouvent pas d’armes interdites ». Toutes ces informations négatives donnent l’impression que les États-Unis sont en train de perdre en Irak alors que les réactions des Irakiens sont très positives. En regardant les médias on a l’impression que les États-Unis sont seuls, alors que trois douzaines de pays nous soutiennent. On peut penser que l’Irak n’avait pas d’arsenal alors qu’on a trouvé 8200 tonnes de munitions. On a l’impression qu’il existe une résistance organisée, alors que nous avons capturé ou tué 43 des 55 ba’asistes les plus recherchés. La presse fait croire qu’il n’y a pas d’infrastructure en Irak, alors que l’eau et l’électricité sont restaurées et que les hôpitaux, écoles et commerces sont ouverts.
Tout cela a été réalisé en six mois après des décennies de dictatures, mais ça les médias n’en parlent pas.

« L’âme d’une nation »

The Soul of a Nation
Washington Post (États-Unis)

[AUTEUR] Vaclav Havel est l’ancien président de la République tchèque.

[RESUME] Le combat d’Aung San Suu Kyi me rappelle nos luttes contre les régimes totalitaires d’Europe centrale et orientale. Aung San Suu Kyi a été autorisée l’année dernière à se déplacer dans son propre pays, mais devant les foules qui se déplaçaient pour la voir, la junte au pouvoir a préféré s’en prendre à ses partisans et la ré-emprisonner.
Beaucoup de dirigeants occidentaux estiment qu’il ne faut pas soutenir les dissidents et préfèrent développer des relations pragmatiques de coopération avec les régimes répressifs. À l’époque, des hommes comme le président français François Mitterrand ou le ministre des Affaires étrangères néerlandais Max Van der Stoel avaient sauvé l’honneur des démocraties occidentales face aux régimes d’Europe centrale et orientale. Aujourd’hui c’est Junichiro Koizumi, le Premier ministre japonais, et Blas Ople, le ministre des Affaires étrangères philippins, qui disent la vérité sur la Birmanie. Ce régime est la honte de l’Asie, tout comme la Biélorussie est la honte de l’Europe et Cuba la honte de l’Amérique latine.
Le régime birman a détruit des milliers de vies, mais derrière l’apparente apathie de la population existe une énergie inconnue qui est l’âme de cette nation. Nous devons l’aider grâce à une « feuille de route » pour la démocratie en Birmanie.