Les États-Unis s’opposent à une résolution condamnant la « clôture de sécurité » israélienne

Les États-Unis ont finalement opposé leur veto, mardi 14 octobre 2003, au projet de résolution du Conseil de sécurité qui condamnerait la construction de la « clôture de sécurité » par Israël, en Cisjordanie. Une majorité de pays arabes, sous la houlette du représentant de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a donc débuté des démarches pour convoquer une réunion d’urgence de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la question.
Les États-Unis ont été le seul pays à voter contre la résolution, tandis que quatre autres -la Bulgarie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Cameroun- se sont abstenus. Au cours des débats qui ont précédé, des délégués de plusieurs pays ont violemment critiqué le projet israélien qui, selon eux, est une manière détournée de prendre le contrôle de territoires.
D’après le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Yoni Peled, le vote des États-Unis et les quatre abstentions démontrent une compréhension du besoin de sécurité que ressentent les Israéliens : « Il n’y a plus de place pour la rhétorique sans fin et sans intérêt, ni pour la propagande palestinienne relayée par des organisations internationales telles que l’ONU ».
L’ambassadeur états-unien, John Negroponte, a indiqué que la résolution était « déséquilibrée » et « n’approfondissait pas les objectifs de paix et de sécurité dans la région ».
L’observateur palestinien à l’ONU, Nasser Al-Kidwa, s’est insurgé contre cette décision états-unienne, en déclarant qu’aucun processus de paix ne peut exister tant qu’Israël poursuit la construction de ce mur. « La poursuite de la construction de ce mur met virtuellement un terme à la solution à deux États et à la possibilité d’une paix dans la région ».
D’après des sources venant de l’ONU, citées par Ha’aretz, une réunion d’urgence de l’Assemblée Générale des Nations Unies pourrait survenir vendredi 17 octobre, ou au début de la semaine prochaine.