L’Iran nie être derrière les émeutes qui ont suivi les élections présidentielles en Azerbaïdjan

L’ambassade iranienne à Bakou a rejeté, dans un communiqué publié jeudi 23 octobre 2003, les accusations portées contre l’Iran par les représentants de l’Assemblée nationale d’Azerbaïdjan et la presse azérie, en les qualifiant d’illusoires.
A la suite de récents troubles à Bakou, un certain nombre de dirigeants de partis, de représentants de l’Assemblée nationale et de journaux populaires ont accusé l’Iran d’être intervenu au cours de ces événements, et ont accusé certains dirigeants des partis d’opposition d’être des espions à la solde de Téhéran.
Le communiqué de l’ambassade ajoute que, comme la police, les forces de sécurité et les dirigeants azéris le savent, de tels groupes sont financés par les pays où se rendent constamment les leaders de ces groupes, et leurs représentants et leurs émissaires y séjournent longtemps.
S’attaquant à cette manœuvre qui vise, selon Téhéran, à miner les rapports entre les deux pays, le communiqué réaffirme également que les experts peuvent identifier les agents responsables des récentes émeutes à Bakou, à condition que l’Azerbaïdjan cesse d’ignorer l’ennemi et de présenter des accusations sans fondement à l’encontre de l’Iran, malgré l’approche amicale de la république islamique.
Concernant la presse, l’ambassade précise qu’« un survol des archives de ces médias révèle qu’ils n’ont pas ménagé leurs efforts pour semer la confusion dans les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan »
Le communiqué rappelle enfin que l’Iran n’a soutenu aucun des candidats à l’élection présidentielle. Une fois les résultats des élections officiellement proclamés, l’Iran a même été le premier pays à féliciter Ilham Aliyev pour sa victoire.