Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré en début de semaine que « le problème du Liban avec Israël ne se limite pas à la question des hameaux de Chébaa et à l’affaire des prisonniers, mais englobe aussi la menace des pays frères ».
Une déclaration vivement critiquée par la classe politique libanaise. Le député Pierre Gemayel a ainsi déclaré, mardi 4 novembre 2003, que « ces propos qui concordent avec les discours concernant un retrait imminent des forces israéliennes des fermes de Chébaa, cherchent à plonger à nouveau le Liban au cœur d’une spirale de conflits régionaux, dont il a déjà payé cher le prix. Le Liban a toujours été une arène pour les guerres des autres et il a payé la facture du conflit israélo-arabe au nom de l’ensemble des pays arabes ».
« Nous remercions la résistance pour le rôle qu’elle a assumé au niveau de la libération du territoire libanais. Mais cette action n’aurait jamais pris une envergure nationale sans l’appui du peuple libanais tout entier (...) », a-t-il indiqué.
Il a conclu en appelant le pouvoir à se prononcer sur les propos de Hassan Nasrallah et à consulter le peuple par référendum avant de prendre position sur une question qui doit bénéficier d’une large couverture nationale.

Source
L&8217;Orient Le Jour (Liban)

« Pierre Gemayel critique Nasrallah », L’Orient Le Jour, 5 novembre 2003.