Michel Aoun s’oppose au projet d’implantation des réfugiés palestiniens au Liban et soutient le Syria Accountability Act

L’ancien Premier ministre libanais en exil, le général Michel Aoun, qui avait témoigné devant une commission d’enquête parlementaire états-unienne sur la Syrie, a réaffirmé, mercredi 12 novembre 2003, son opposition à tout projet d’implantation des réfugiés palestiniens au Liban et à la résolution élaborée par la parlementaire états-unienne, Ileana Ros-Lehtinen.
D’après L’Orient Le Jour, le général Aoun a affirmé : « Nous plaidons en faveur du droit au retour des Palestiniens, conformément aux résolutions internationales. De toute manière, il nous est impossible de les accueillir au Liban pour des raisons de densité, de superficie, d’espace et de ressources. »
« Je m’oppose complètement à cette résolution, qui n’a absolument rien à avoir avec le Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act (SALSA). Il n’y a que les ennemis du Liban qui ont fait le lien entre les deux. Malheureusement, les Libanais ne savent pas défendre leur cause, à commencer par le rejet de l’implantation », a-t-il ajouté.
Concernant par ailleurs l’adoption hier par le Sénat américain du SALSA à une grande majorité, l’ancien Premier ministre a affirmé : « Il s’agit d’une réalisation majeure pour le Liban. Le rétablissement de la souveraineté libanaise est redevenu une constante et une priorité pour la politique étrangère américaine. »
« Pour le Liban, cela change beaucoup de choses. D’abord, le pays va redevenir libre, indépendant et souverain, et c’est notre objectif principal. La sous-traitance va être supprimée. Le Liban existera pour lui-même, et la solution au problème libanais ne dépendra plus du règlement de la question régionale. Ensuite, il sera possible de mettre en place un plan de redressement économique. Enfin, il n’y aura plus de demi-souveraineté et de demi-indépendance. Le règne des hauts-commissaires syriens prendra bientôt fin », a-t-il conclu.