Le ministre de la Défense israélien, Shaul Mofaz, a déclaré devant le Washington Institute for Near East Policy, mercredi 12 novembre 2003, que l’Iran aurait une capacité nucléaire d’ici un an.
Ses prédictions surviennent au moment où l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) et l’ancien chef des inspecteurs en désarmement de l’ONU, Hans Blix, ont déclaré qu’ils n’avaient aucune preuve que l’Iran se serve de son programme nucléaire civil pour produire une bombe nucléaire.
« Nous pensons que l’Iran aura atteint un point de non retour d’ici un an », a déclaré Mofaz, qui a ensuite rencontré le Secrétaire d’Etat Colin Powell. Il doit encore rencontrer, ce jeudi 13 novembre 2003, le vice-président Dick Cheney et la conseillère à la Sécurité nationale, Condoleeza Rice.
« De mon point de vue, la manière dont les États-Unis mènent leurs efforts pour empêcher que cette puissance nucléaire tombe entre les mains d’un régime extrémiste détenteur de missiles longue-portée commence à porter ses fruits. Il est nécessaire de poursuivre ces efforts ».
Les États-Unis souhaiteraient en effet que cette question soit portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU, où des sanctions pourraient être décidées à l’encontre de Téhéran.
Shaul Mofaz a également averti la Syrie qu’Israël pourrait frapper à nouveau son territoire si le président Bashar al-Assad ne met pas un terme aux activités des organisations telles que le Hamas et le Jihad islamique sur son sol.
Sur le dossier palestinien, il a affirmé qu’Israël était prêt à négocier, mais s’est dit profondément sceptique quant à la capacité d’Ahmed Qureih de lutter contre les organisations terroristes tant que le Président Arafat conserve le contrôle des forces de sécurité. Il a également refusé l’idée d’un cessez-le-feu avec le Hamas et le Jihad islamique.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Mofaz : Iran will have nukes in a year », par Janine Zacharia, Jerusalem Post, 13 novembre 2003.